Comment suis-je devenue ELiZE ? Pourquoi avoir choisi cette signature ?
Quand on est artiste, la question se pose, à un moment, de se choisir un nom, une signature.
Voici quelques pistes pour faire son choix. Dans mon cas, j’ai balayé trois options :
- Mon nom complet
- Mon prénom
- Un pseudo
Il n’y a pas de règles en la matière. L’important est de se sentir à l’aise avec la façon dont les gens vont te nommer, t’interpeller.
Ce choix a un impact direct sur les productions artistiques puisque c’est généralement cette dénomination qui apparaît comme signature au bas des œuvres.
Ton nom complet
Le plus souvent, quand on nomme les artistes, c’est par leur nom “complet”, c’est à dire prénom et nom de famille.
Ce choix montre de l’honnêteté et de la transparence.
Cela marche bien si le nom n’est pas trop commun : il va donc pouvoir être unique.
A contrario (et c’est mon cas), avec un nom trop commun, il n’est pas facile de marquer les esprits.
Par exemple, si tu t’appelles Sophie Durand, il sera possible de te confondre avec Sophie Dupond.
Cette option sera également à éviter si le nom est trop compliqué.
Sachant qu’avec une reconnaissance internationale, ton nom devient compliqué à retenir pour les étrangers. En effet, à titre personnel, j’ai mille peines à me souvenir du nom de Yayoi Kusama.
Juste un prénom
Un prénom peut devenir un pseudo à part entière.
Dans mon cas, j’ai opté pour une modification mineure, ne changeant pas l’énoncé oral. Le “S” s’est transformé en “Z”; “Elise” en “Elize”.
J’ai rencontré sur Bordeaux un artiste qui se nomme “Yve” (je te laisse réfléchir à son prénom réel).
Ou encore, Amylee, si on la lit à l’anglaise, se rapproche de son vrai prénom Emilie. D’ailleurs, pour en savoir plus à ce sujet, elle explique elle-même ce choix dans cet article.
Le prénom seul assure une proximité immédiate avec les interlocuteurs. Peu de chance qu’on m’appelle “Madame Elize”, et c’est parfait ainsi.
Je prône une accessibilité de l’art par tous. Choisir de m’identifier avec mon prénom confirme cet engagement. Pas de chichi entre nous.
Un pseudo, un vrai
Les pseudos sont la norme pour les street artistes. Kachink, Lor-K ou Miss Tic ont opté pour un pseudo.
Ils racontent certainement une histoire et font partie de leur identité. Ils évoquent également un mystère, une forme d’anonymat (à noter qu’avec un seul prénom, on retrouve aussi la notion d’anonymat).
J’avoue que c’est peut-être le manque d’imagination qui m’a fait renoncer.
Il n’est pas aisé de s’identifier à un pseudo sorti de nulle part. La construction du pseudo me parait un processus compliqué, très personnel.
Alors, raconte, comment as-tu choisi ton nom d’artiste ?
Nota : L’article est illustré :
- avec les réalisations issues d’une séance “Tag” menée avec mes filles. Nous nous sommes amusées à décliner notre prénom (et le mot tag) suivant des règles typographiques variées.
- avec des photos de tags rencontrés au Cap Ferret