J’ai présenté mes peintures et esquisses et j’ai peint pendant ces deux jours. Le défi était de réaliser une toile grand format (carré de 80 cm de côté) sur les deux jours.
Pauline fait partie de ces artistes-bloggeuses auxquelles je m’identifie. Nous partageons en commun une approche de la peinture qui va au-delà de la technique, et c’est ce qu’elle va nous expliquer aujourd’hui, dans cet article qu’elle a rédigé et illustré.
En ce moment, Pauline travaille sur une nouvelle version de son site qui accueillera prochainement de nouvelles œuvres et également des conseils pour vous accompagner dans l’apprentissage de l’aquarelle et dans la pratique de votre art.
En attendant la mise en ligne, un concours est organisé pour gagner :
une peinture acrylique Black Bird,
une aquarelle Tango,
5 artbook New York City en version digitale.
Rendez-vous sur paulineartgallery.com pour s’inscrire !
Et maintenant, viens comprendre comment tu peux te libérer de la technique en peinture, pour laisser éclater tes émotions.
De la technique à l’émotion
L’art est une forme d’expression : que cela soit par l’écriture, la peinture, la sculpture ou encore le collage, chaque création humaine raconte une histoire.
Celle-ci n’est pas toujours évidente : Il est plus facile de la décrypter à travers un roman qu’à travers une peinture abstraite, c’est sûr !
Chaque création humaine a quelque chose de profondément individuel.
Pour créer et obtenir une œuvre, il y a 2 axes séparés qui viennent se confondre : la technique et l’émotion. Votre création, quelle qu’elle soit, vient servir un discours, une histoire, un sentiment qu’on cherche à communiquer.
Un des exemples que j’aime le plus pour illustrer la démarche du passage à la technique vers l’émotion est l’écriture manuscrite.
Chaque génération a appris à écrire en apprenant les formes des lettres et en se conformant à la technique. Puis, que ce soit lié ou en bâton, au fur et à mesure des années notre écriture devient personnelle, intime et unique.
La science hasardeuse de la graphologie a d’ailleurs eu beaucoup de succès en son temps, permettant de révéler la personnalité d’un individu à travers son unique style d’écriture !
Même si une part de moi-même reste dubitative là-dessus, on peut tous être convaincu que chaque manière d’écrire manuellement est absolument unique et individuelle.
Maîtriser la technique…
Chaque peintre, qu’il soit débutant ou confirmé, amateur ou professionnel passe par une phase d’apprentissage de la technique. On prend des cours, on lit des bouquins, on demande conseil à nos semblables, on teste, on échoue, on réussit… en bref, on apprend par nous-mêmes.
Intégrez la technique à votre corps
Franchement, après toutes ces années, est-ce que vous réfléchissez encore à la forme que doit avoir un « y » quand vous écrivez à la main ? Non, vous écrivez sans hésiter, sans réfléchir, et surtout dans votre propre style, avec votre écriture individuelle et unique de façon spontanée.
C’est pareil en peinture !
Oui, ça demande du temps, du travail et des ratés. Et vous savez quoi ? C’est en vous trompant que vous apprendrez le mieux.
Maitriser la technique revient à la pratiquer jusqu’à ce que vous n’ayez plus besoin de penser pour la mettre en œuvre. Si, comme n’importe quel individu vous êtes capable d’écrire sans réfléchir à votre écriture, il n’y aucune raison pour que vous ne soyez pas capable de faire la même chose en peinture.
Ayez confiance en vous et donnez-vous, à vous même et votre corps, le temps de l’apprentissage.
Mais je ne vais pas vous mentir : il faut de l’entraînement, du travail.
Pratiquer et travailler, ne veut pas dire non plus vous acharner. On apprend mieux en prenant du plaisir, en réalisant des choses que l’on aime et qui nous passionne.
Admirez l’évolution de vos progrès
Certains artistes que je connais ou à qui j’enseigne, amateur ou professionnel, ont cette fâcheuse tendance de jeter leurs créations quand ils ne les jugent pas satisfaisantes. A chaque fois que j’entends ça, ça me fait lever les yeux au ciel.
Je vous encourage à garder tous vos dessins et peintures. Attention, je ne dis pas qu’il faut les montrer à n’importe qui. Si déjà vous-même vous trouvez une de vos créations pitoyables et qu’en plus vous la montrez à une personne qui risque de vous dire la même chose, ça va vous plomber le moral.
Votre jugement est important et vous devez apprendre à être critique avec vous-même mais avec bienveillance. Garder vos créations, c’est un geste de respect et d’amour envers vous-même.
C’est aussi un formidable moyen de vous rendre compte de votre propre évolution technique.
Vous avez fait une peinture et vous ne l’aimez pas ? Mettez-là de côté, dans un tiroir, ou un carton. Oubliez-là, faites une autre peinture. Une semaine après, un mois après, quand vous le sentez (ça peut même être un an après) ressortez-là et essayez de l’analyser.
Vous aurez un meilleur recul émotionnel avec le temps, vous serez plus indulgent avec vous-même et également capable d’avoir une meilleure analyse sur les améliorations techniques que vous pouvez y apporter mais également sur les progrès que vous avez fait. Et c’est bien ça le plus important : être capable de constater que vous progressez.
Si vous avez le sentiment de stagner, ressortez toutes ces peintures. Vous constaterez alors par vous-même qu’entre vos débuts et maintenant, vous avez évolué et ça vous donnera le courage et l’envie de poursuivre.
Oubliez la technique parfaite
Avis aux perfectionnistes ! Pas besoin d’avoir une technique parfaite pour peindre.
L’important c’est que vous maitrisiez techniquement ce dont vous avez besoin pour peindre ce que vous avez envie de raconter. La technique est un outil, ce n’est pas un but en soit.
De beaux exemples dans la peinture sont ceux de l’art naïf et de l’art brut qui justement s’affranchissent de la technique et de certaines règles élémentaires. La particularité de ces artistes est totalement en dehors de la technique et souvent basée sur une approche émotionnelle quasi pure.
Au lieu de vouloir faire bien, ou parfait, réfléchissez à ce que vous voulez vraiment faire et à partir de là, demandez-vous ce dont vous avez besoin pour cela.
… Pour rendre l’émotion
Je suis toujours surprise de me rendre compte que les peintures qui réussissent le mieux et qui remportent le plus de succès sont celles que j’ai le moins travaillées de façon consciente.
C’est quand je ne m’applique pas à « faire bien », dans ce moment où je fais quelque chose dont je me fous du rendu, que j’obtiens une peinture vivante, émotionnelle et qui éveille du plaisir.
La technique maitrisée est essentielle, mais elle n’est pas un but en soi, elle doit venir servir votre envie, ce que vous souhaitez atteindre, l’histoire que vous voulez raconter selon votre propre individualité.
Identifiez votre facture
Tout comme chacun de nous a appris la forme d’un « a » minuscule et majuscule, « b », « c », « d »… une fois ceci maitrisé, vous vous êtes approprié les lettres pour les retranscrire selon votre unique personnalité.
En peinture, c’est exactement le même processus et d’ailleurs, le style particulier du trait d’un individu porte un nom : cela s’appelle la facture. J’ai un bouquin qui contient des brouillons de Degas, Matis, etc… et quand je les regarde, je peux vous affirmer qu’aucun d’eux n’a le même trait – ça saute aux yeux.
A quoi ressemble votre trait unique et personnel ? Prenez un pinceau et faites des formes basiques ou créez des sujets simples. Faites-le rapidement, sans réfléchir puis… regardez.
Vous n’aimez pas ce que vous voyez ? Moi aussi ça m’arrive. Pourtant, il s’agit de vous et vous devez vous familiariser avec vous-même 🙂
Prenez ces gribouillages et comparez-les avec ceux d’autres personnes, que vous les connaissiez ou non. Observez la différence. Cela vous permettra de prendre du recul par rapport à vous-même, de voir votre différence et de vous rendre compte que ce n’est pas une question de bien ou pas bien, mais au contraire, de voir son style unique ressortir.
Pourquoi peignez-vous ?
Parfois, on est tellement focalisé sur la technique qu’on oublie pourquoi on souhaite peindre. Beaucoup de gens ont seulement pour ambition d’être le plus réaliste possible.
Il est vrai qu’on peut voir des peintures d’un réalisme absolument incroyable, admirer le travail fourni et la technique indiscutable. Mais entre nous, quel est l’intérêt de faire du réalisme parfait quand on a aujourd’hui à porter de main de géniaux outils communément dénommés appareil photos ?
J’ai beaucoup aimé le commentaire de l’artiste Gwen Seemel sur ce sujet et je partage son opinion. Moi aussi, quand je regarde une peinture réaliste, ce que j’aime le plus c’est ce moment où je vois « le défaut », ce coup de pinceau qui montre en fait qu’il s’agit d’une peinture et non d’une photo. Car c’est dans ce geste-là, qu’on peut venir sentir l’âme de l’artiste et l’émotion.
L’intérêt de l’art, c’est l’Interprétation. Faites comme les enfants, dessinez votre arbre en violet. En sachant pourquoi vous peignez un sujet choisi, vous trouverez le chemin vers l’interprétation que vous souhaitez donner.
Et ça peut n’avoir aucun sens, mais le but n’est pas le sens, le but c’est ce dont vous avez envie même si ça peut paraitre complètement absurde. Interpréter c’est apporter un regard personnel et unique, ce qui n’a rien à voir avec la réalité mais tout à voir avec ce que vous ressentez.
Laissez émerger votre personnalité
La question du style, c’est un truc qui m’a vachement angoissée et qui m’angoisse encore un peu de temps à autre. Depuis que je peins, j’ai testé plein de trucs, pleins de style différents, et je continue de temps à autre même si j’ai trouvé ma ligne directrice.
Votre style, c’est votre personnalité qui émerge et est partagée avec les autres dans votre unique moyen de vous exprimer.
Plusieurs éléments rentrent en compte pour un style reconnaissable : la facture bien sur mais aussi le choix des sujets, la palette de couleurs que vous utilisez et le type de représentation.
Plus que tout ça, votre style c’est cet endroit où vous vous sentez comme chez vous, à l’aise et où vous éprouvez une joie d’enfant.
Quand je crée une peinture, je recherche ce sentiment car je sais que si je l’éprouve c’est qu’alors j’étais en parfaite harmonie avec moi-même, que j’ai produit quelque chose qui me ressemble et qui correspond à ce que je voulais exprimer.
Faites de même : il y a un temps pour travailler, et il y a un temps pour s’amuser et prendre du plaisir. La combinaison des deux est le summum et le but final, ce n’est que le plaisir. Quand on arrive à ça, à ce plaisir, c’est là où votre personnalité émerge avec vos émotions et transparait dans votre création.
N’oublie pas de te rendre sur le site de Pauline pour participer à son concours. Tu peux également la suivre sur les réseaux sociaux :
Attendre est souvent perçu négativement : c’est une perte de temps. Mais il existe des attentes heureuses, ou douces.
Imagine-toi par exemple, enfant, la veille de Noël. Te souviens-tu l’excitation ressentie ? L’impatience de découvrir les cadeaux a quelque chose de magique. C’est pendant ces moments-là où tu pouvais t’imaginer recevoir les cadeaux les plus fous, où tu espérais que la liste n’allait pas être trop longue. Tu te voyais déjà déballer et jouer avec ces nouveaux jeux. Mais il y avait le doute : celui de ne pas recevoir celui que tu préférais. Il y avait aussi l’éventualité de la surprise, ce cadeau que tu n’as pas commandé et qui te plaira parce que les personnes qui te l’ont offert te connaissent bien.
Comme tu le vois, l’attente peut regrouper une foule de sensations.
Le musée Camille Claudel ouvre ce dimanche 26 mars 2017.
Je suis complètement admirative des sculptures de Camille Claudel, je trouve fascinant le mouvement qu’elle parvient à nous transmettre, le déséquilibre qu’elle manie si merveilleusement.
Il se dégage de ses sculptures tellement de force et d’émotion.
C’est pourquoi j’ai choisi de réaliser des esquisses de quelques unes de ses sculptures. Mes dessins ont été réalisés sur la base du catalogue raisonné de cette artiste.
En 2016, mes peintures se sont mises au grand format.
Ce changement a pu passer inaperçu pour toi qui me suis sur le web car les images tiennent toujours dans l’écran pour toutes les dimensions dans la réalité.
Peindre la neige, c’est peindre du blanc… Pas facile sur du papier blanc lui aussi. C’est le constat initial des enfants quand j’ai expliqué l’objet de notre séance de peinture.
Nous avons travaillé à l’encre, car je me suis moi-même lancée, récemment, dans la pratique de cette technique. Il y avait une forte demande de la part des filles, très intriguées par les flacons et les pipettes contenues dans les bouchons.
Cette séance nous a permis d’aborder des thèmes plutôt tournés vers les sciences habituellement :
la dilution
les fractions
Je n’ai pas expliqué en détail ces notions. Il s’agit d’une première approche non théorique sur des concepts qu’elles recroiseront plus tard.
Cet article est réalisé dans le cadre du rendez-vous mensuel ‘l’art est un jeu d’enfant‘ organisé par le blog Le pays des merveilles. Chaque mois, un thème est proposé, et chacun est invité à montrer ses créations. Tout est expliqué sur le lien ici. Cette fois-ci, le thème était ‘Aglagla il fait froid!‘.
Ma série ‘(je)ux de plage’ est une jolie pagaille de jeux de mots de plage. Mais que sont les jeux de mots de plage ? Il s’agit d’une (dé)contraction de ‘jeux de mots’ et ‘jeux de plage’. En effet, pourquoi devrais-tu choisir entre les deux quand tu peux les cumuler ?
Le thème de la série repose sur les jeux de plage d’enfant : le seau, la pelle et le râteau. Mais à cela s’ajoute les jeux des grands sur la plage, cliché du romantisme dont je me moque gentiment.
Je ne vais pas revenir sur toute la genèse et les explications sur cette série, tu trouveras tout cela dans cet article.
Tu arrives comme une fleur, et tu ne sais pas de quoi il s’agit dans cet article ? Laisse-toi porter, je vais te montrer mon côté ‘fleur bleue‘. Le romantisme n’est pas mon domaine de prédilection, alors j’ai pris cette expression au pied de la lettre.
A la suite des dessins de fleurs tropicales, je me suis lancée dans la peinture de ces mêmes fleurs, en reprenant ma gamme chromatique ‘de confort’ : le bleu (beaucoup) et le jaune (un peu, parfois plus). Dans la foulée, des motifs abstraits se sont imposés.
Une petite recherche sur Wikipedia nous renseigne en détail. Je te mets ici les premières phrases :
‘Le cadmium est un élément chimique de symbole Cd et de numéro atomique 48. C’est un élément toxique – notamment responsable de la maladie Itai-itai) – et écotoxique, considéré comme parmi les plus problématiques sur le plan de la santé environnementale parmi les éléments traces métalliques et métaux lourds.‘
Après avoir lu cette définition, la peinture au cadmium ne vend pas du rêve et pourtant les jaunes et les rouges de cadmium sont des références.