Et si on comparait le prix d’un iPhone à celui d’un tableau original ? OK, ça n’a rien à voir. Ou peut-être que si, une chose les rassemble : c’est à la fois pas nécessaire et complètement indispensable.
‘L’art, c’est cher.‘ Qui n’a jamais entendu cela ? Je l’entends (pas directement, mais je sais lire dans la tête des gens) quand je présente le prix de mes tableaux.
Pourtant, j’ai des arguments implacables pour expliquer que mes prix sont raisonnables :
L’art n’a pas d’utilité, sauf celle d’embellir ton quotidien, mais aussi de porter un message personnel. En effet, en achetant une œuvre unique, on ose un choix porteur de sens. L’œuvre a été créée par un artiste qui lui a donné du sens, lui a consacré du temps et de l’énergie. Ensuite, il transmets ce message au propriétaire, qui le gardera de très longues années.
La marque Apple a réussi à se créer une identité, elle porte un message également. Elle prône la différence, en s’adressant à un large public. Sais-tu par exemple que les iPhone 6 et 7 ont été les smartphones les plus vendus en France en 2016 ? (source)
Il s’agit là de s’amuser doucement, et de répondre simplement à la remarque de ‘l’art, c’est cher’, trop souvent entendue. J’y réponds en soulignant que ‘Apple, c’est cher’, ce qui ne les empêche pas de vendre leurs produits. Car à la phrase ‘Apple c’est cher‘, s’ajoute généralement un ‘mais…‘ suivie d’une longue liste d’arguments. Continuer la lecture de L’art au prix d’un iPhone
Mes dessins ont énormément évolué cette année. Les conseils que j’ai reçus, et que je te transmets à mon tour, te permettront d’améliorer tes dessins.
Mes esquisses sont devenues des créations artistiques à part entière. J’y trouve un plaisir toujours renouvelé et j’ai développé mon style, un trait de crayon qui fait que l’on distingue mes croquis de ceux des autres.
La raison est simple : j’ai suivi des cours de modèle vivant et j’ai énormément pratiqué.
Et surtout, j’ai mis en pratique les conseils que le professeur répète à longueur de cours, et d’année :
Tenir son crayon plus loin
Faire circuler la couleur
Garder le crayon posé sur la feuille
Mettre les accents
Penser en terme de volume
Dessiner rapidement
Observer, voir ses erreurs, voir celles des autres
Je t’explique plus en détails ces conseils, pourquoi ils aident et comment tu peux les appliquer à ton tour pour améliorer tes dessins.
1 – Tenir son crayon plus loin
Quand on écrit, on tient son crayon assez prêt de la mine. La pression sur la feuille est assez soutenue.
Mais quand tu dessines, ton trait ne peut pas être aussi appuyé que lorsque tu écris.
Une méthode simple pour moins appuyer le trait, est de tenir le crayon plus loin de la mine. Pense à utilise un porte-mine, ou un gros crayon : le diamètre du crayon fait que l’on peut moins serrer le crayon.
Pour ma part, j’adore mon gros crayon multicolore (tu le retrouves sur beaucoup de photos, parce qu’il est joli avec son aspect marbré). Je trace mes premiers traits avec lui.
Un trait léger est parfait pour commencer une esquisse. En réalisant un trait tout fin, presque imperceptible, tu n’auras aucune raison de gommer (une des premières choses qui te sera interdite en cours) : ton trait ‘faux’ ne se verra plus à la fin du dessin.
2 – Faire circuler la couleur
Même dans les dessins, une touche de couleur permet de dynamiser le travail.
J’ai assez vite voulu en inclure : j’ai mis un peu de couleur en arrière-plan, ou dans les cheveux. Autrement dit, je plaçais une touche de couleur, concentrée à un seul endroit de la feuille.
Mauvaise idée : cela ne fonctionne pas. Ce qui est agréable, c’est de faire circuler la couleur, qu’elle voyage à la surface du papier. Si tu mets de la couleur dans les cheveux, appliques-en également en arrière-plan par exemple.
J’ai appliqué ce conseil dans mes peintures. Et cela est à l’origine des fonds colorés de mes derniers tableaux. On retrouve dans mes fonds, les couleurs qui sont appliquées dans le sujet principal, et vice versa, d’où l’harmonie.
3 – Garder le crayon posé sur la feuille
Dans le modèle vivant, tu dessines un corps, il est donc fluide, les différentes parties du corps sont liées les unes aux autres.
Garder le crayon posé sur la feuille va participer à la fluidité de ton trait. Même quand les yeux se lèvent pour regarder le modèle, le crayon ne quitte pas la feuille, tu repars d’où tu t’es arrêté. Tu peux dessiner dans la direction souhaitée, sans regarder constamment ton trait.
Mais n’oublie pas pour autant le premier conseil. Ton crayon peut voyager sur la feuille sans pour autant laisser une trace forte sur le papier. Parfois le trait doit se rendre invisible.
4 – Mettre les accents
Il n’est pas question ici d’orthographe. Quand on parle d’accents dans un dessin au trait, ce sont des traits plus appuyés, plus marqués, plus épais à certains endroits.
C’est une manière d’apporter de la force et du caractère au dessin. Il faut savoir faire le bon dosage et ne pas exagérer au risque de rendre le dessin brouillon. Et surtout, leur placement est essentiel, c’est une manière de marquer les zones d’ombres.
Sur ce dessin, les ombres ont été exagérées.
Les accents permettent également au dessin d’être lisible à distance. On a tendance à regarder un dessin de près, mais s’il est accroché à un mur, il sera visible depuis plusieurs mètres, on doit alors discerner les lignes fortes au loin.
J’ai encore des progrès à faire dans ce domaine. Mais quand j’ose mettre en pratique ce conseils, je vois les résultats.
5 – Penser en terme de volume
Tu traces des lignes, mais tu dois penser volume. Les contours ne doivent pas enfermer et cercler. Le trait peut se promener en dehors des contours. Et curieusement ça allège le trait.
Si tu ajoutes de la peinture, aquarelle ou encre, ne cherche pas à remplir, tu peux déborder.
Le cerveau de celui qui observe ton dessin saura identifier les ‘vraies’ formes, et recréer les volumes, même si les traits ne sont pas exacts.
Pense que tu ne dessines une interprétation de la réalité.
6 – Dessiner rapidement
Dessiner rapidement permet d’éviter de se perdre dans les détails : inutile de s’assurer que l’arc du sourcil est correct si la forme globale du modèle n’est pas correcte.
En outre, dessiner rapidement, tu permets de produire beaucoup. Si tu passes 30 secondes ou 2 minutes sur un dessin, tu vas pouvoir en réaliser beaucoup en une heure. Tu vas réaliser beaucoup d’erreurs, mais tu vas aussi en corriger beaucoup.
Dans le cas où tu passes une heure sur un dessin, tu auras – peut-être – fait moins d’erreurs, mais tu en auras aussi corrigé moins.
7 – Observer, voir ses erreurs, voir celles des autres
Il serait faux de penser qu’on ne progresse qu’en regardant des dessins justes. J’apprends beaucoup aussi de dessins qui ne sont pas exacts.
Va sur un forum ou dans un groupe de dessin (j’aime beaucoup le groupe Google Plus ‘apprendre à dessiner’ de Pit Dessin), tu pourras voir de nombreux dessins. Certains sont réussis, d’autres moins. Demande-toi pourquoi ils clochent. Il est souvent plus facile d’avoir un œil critique sur le travail des autres que sur ses propres dessins. Si tu ne vois pas ce qui ne va pas, regarde dans les commentaires, certains ont peut-être déjà donné des conseils pour améliorer le dessin.
Petit à petit, tu sauras voir les points à améliorer sur les dessins. Et surtout, tu les verras sur tes propres dessins, ce qui te permettra de les corriger, de faire avancer ton esquisse vers plus de justesse.
Par exemple, sur ce dessin, on voit le trait rouge de la cuisse gauche qui grossit le modèle d’au moins 10 kg. J’ai vu mon erreur alors que je réalisais le croquis, et j’ai rectifié. Mon erreur est encore visible, mais elle participe aussi au dessin global.
Mais ce n’est pas tout…
Ces 7 conseils sont ceux qui m’ont fait le plus avancer dans ma pratique du dessin dans le cadre des cours de modèles vivants.
Il me reste encore plein de points à améliorer :
Marquer plus les accents : cette pratique doit devenir un réflexe.
Travailler la composition en mettant plusieurs personnes sur la même page.
Changer les couleurs. J’ai commencé à varier ma gamme de couleurs, mais il faut que je décroche du bleu 🙂
Travailler les visages, les mains et les pieds. Sans pour autant me perdre dans ces détails.
Dans la jungle d’Etsy, il n’est pas toujours facile de trouver des produits vraiment originaux et de qualité.
J’ai pensé à toi qui souhaites inviter le soleil dans ton intérieur.
Le principe est simple : sur le titre, tu trouveras le titre de la boutique, sa localisation et le prix de l’article en photo. Les articles sont réalisés par des créateurs français, peut-être de ta région même.
Tous les budgets sont possibles. Alors, tu ne peux plus dire que tu n’as pas d’idées pour les prochains cadeaux que tu devras trouver. Ou simplement pour te faire plaisir. Continuer la lecture de Etsy : une sélection tropicale
Ford est un artiste qui travaille beaucoup le volume et la matière. Il nous dévoile ces propres créations sur son blog. Il parle également des artistes qui le touchent, comme ici, l’Italien Willy Verginer.
La légende des âmes scellées
Connais-tu la légende des « âmes scellées » ? Le célèbre récit né au cœur des imposantes montagnes des Dolomites, en Italie. L’histoire relate comment Mère nature a mené au tombeau des Hommes en les emprisonnant dans des essences d’arbres suite à leurs méfaits à son égard.
Beaucoup ont émis des doutes sur ce récit, jugé trop absurde. Et les années ne feraient que renforcer cette idée. Cependant, un évènement est venu bouleverser les esprits et contrarier les plus sceptiques. La découverte de ces fameuses âmes.
Elles ont été retrouvées, réincarnées sous la forme saisissante de sculptures. Des corps faits de bois, dépourvus de réelles expressions, au regard vide, immobilisés dans leur mouvement tel des images en actions. Le détail des visages, la posture des personnages et le rendu des vêtements sont d’un réalisme et d’une précision redoutable. On n’a aucun mal à les imaginer vivants, remplis du souffle de vie qui les habitait jadis. Des fleurs, des feuilles des animaux… accompagnent les différents personnages comme pour les réconcilier avec cette nature à qui ils avaient causé du tort, dans des mises en scène parfois complètement décalées.
Les couleurs quant à elles sont souvent très vives. Elles marquent de manière assez franche les pièces pour créer une rupture visuelle surréaliste.
L’artiste qui fait vivre la légende : Willy Verginer
L’existence de ces « âmes scellées », n’aurait jamais pu être révélée sans l’impulsion créatrice d’un homme : Willy Verginer. Né lui-même dans les Dolomites en 1957, au milieu des sommets et des forêts du Val Gardena. Une vallée réputée depuis le 18ème comme étant un centre majeur de la sculpture sur bois en Europe. A croire que l’homme était prédestiné à faire renaitre cette légende.
L’entreprise n’a cependant pas été facile. En effet, Il n’est pas donné à tous de révéler un mythe. Le processus de création qu’il exige est très long.
L’artiste travaille principalement l’essence de poirier et de tilleul. Il sculpte à partir de blocs composés de plaques de 12 cm d’épaisseur et non pas de tronc d‘arbre. Afin d’éviter que le bois ne travaille et que ses sculptures ne se fendent, ces plaques sont séchées naturellement pendant 6 ans.
Verginer commence par débiter son bloc à l’aide d’une tronçonneuse ou d‘une hache. L‘œuvre est dégrossie progressivement jusqu’à l’obtention d’une forme globale. A partir de là, l’artiste s’attache aux détails à l’aide d’un arsenal d‘outils. Le rendu final est alors peint puis exposé.
L‘histoire raconte que ces créations originales ont permis à l’artiste de se faire une place dans le milieu de l’art exportant la légende dans le monde entier.
Pauline fait partie de ces artistes-bloggeuses auxquelles je m’identifie. Nous partageons en commun une approche de la peinture qui va au-delà de la technique, et c’est ce qu’elle va nous expliquer aujourd’hui, dans cet article qu’elle a rédigé et illustré.
En ce moment, Pauline travaille sur une nouvelle version de son site qui accueillera prochainement de nouvelles œuvres et également des conseils pour vous accompagner dans l’apprentissage de l’aquarelle et dans la pratique de votre art.
En attendant la mise en ligne, un concours est organisé pour gagner :
une peinture acrylique Black Bird,
une aquarelle Tango,
5 artbook New York City en version digitale.
Rendez-vous sur paulineartgallery.com pour s’inscrire !
Et maintenant, viens comprendre comment tu peux te libérer de la technique en peinture, pour laisser éclater tes émotions.
De la technique à l’émotion
L’art est une forme d’expression : que cela soit par l’écriture, la peinture, la sculpture ou encore le collage, chaque création humaine raconte une histoire.
Celle-ci n’est pas toujours évidente : Il est plus facile de la décrypter à travers un roman qu’à travers une peinture abstraite, c’est sûr !
Chaque création humaine a quelque chose de profondément individuel.
Pour créer et obtenir une œuvre, il y a 2 axes séparés qui viennent se confondre : la technique et l’émotion. Votre création, quelle qu’elle soit, vient servir un discours, une histoire, un sentiment qu’on cherche à communiquer.
Un des exemples que j’aime le plus pour illustrer la démarche du passage à la technique vers l’émotion est l’écriture manuscrite.
Chaque génération a appris à écrire en apprenant les formes des lettres et en se conformant à la technique. Puis, que ce soit lié ou en bâton, au fur et à mesure des années notre écriture devient personnelle, intime et unique.
La science hasardeuse de la graphologie a d’ailleurs eu beaucoup de succès en son temps, permettant de révéler la personnalité d’un individu à travers son unique style d’écriture !
Même si une part de moi-même reste dubitative là-dessus, on peut tous être convaincu que chaque manière d’écrire manuellement est absolument unique et individuelle.
Maîtriser la technique…
Chaque peintre, qu’il soit débutant ou confirmé, amateur ou professionnel passe par une phase d’apprentissage de la technique. On prend des cours, on lit des bouquins, on demande conseil à nos semblables, on teste, on échoue, on réussit… en bref, on apprend par nous-mêmes.
Intégrez la technique à votre corps
Franchement, après toutes ces années, est-ce que vous réfléchissez encore à la forme que doit avoir un « y » quand vous écrivez à la main ? Non, vous écrivez sans hésiter, sans réfléchir, et surtout dans votre propre style, avec votre écriture individuelle et unique de façon spontanée.
C’est pareil en peinture !
Oui, ça demande du temps, du travail et des ratés. Et vous savez quoi ? C’est en vous trompant que vous apprendrez le mieux.
Maitriser la technique revient à la pratiquer jusqu’à ce que vous n’ayez plus besoin de penser pour la mettre en œuvre. Si, comme n’importe quel individu vous êtes capable d’écrire sans réfléchir à votre écriture, il n’y aucune raison pour que vous ne soyez pas capable de faire la même chose en peinture.
Ayez confiance en vous et donnez-vous, à vous même et votre corps, le temps de l’apprentissage.
Mais je ne vais pas vous mentir : il faut de l’entraînement, du travail.
Pratiquer et travailler, ne veut pas dire non plus vous acharner. On apprend mieux en prenant du plaisir, en réalisant des choses que l’on aime et qui nous passionne.
Admirez l’évolution de vos progrès
Certains artistes que je connais ou à qui j’enseigne, amateur ou professionnel, ont cette fâcheuse tendance de jeter leurs créations quand ils ne les jugent pas satisfaisantes. A chaque fois que j’entends ça, ça me fait lever les yeux au ciel.
Je vous encourage à garder tous vos dessins et peintures. Attention, je ne dis pas qu’il faut les montrer à n’importe qui. Si déjà vous-même vous trouvez une de vos créations pitoyables et qu’en plus vous la montrez à une personne qui risque de vous dire la même chose, ça va vous plomber le moral.
Votre jugement est important et vous devez apprendre à être critique avec vous-même mais avec bienveillance. Garder vos créations, c’est un geste de respect et d’amour envers vous-même.
C’est aussi un formidable moyen de vous rendre compte de votre propre évolution technique.
Vous avez fait une peinture et vous ne l’aimez pas ? Mettez-là de côté, dans un tiroir, ou un carton. Oubliez-là, faites une autre peinture. Une semaine après, un mois après, quand vous le sentez (ça peut même être un an après) ressortez-là et essayez de l’analyser.
Vous aurez un meilleur recul émotionnel avec le temps, vous serez plus indulgent avec vous-même et également capable d’avoir une meilleure analyse sur les améliorations techniques que vous pouvez y apporter mais également sur les progrès que vous avez fait. Et c’est bien ça le plus important : être capable de constater que vous progressez.
Si vous avez le sentiment de stagner, ressortez toutes ces peintures. Vous constaterez alors par vous-même qu’entre vos débuts et maintenant, vous avez évolué et ça vous donnera le courage et l’envie de poursuivre.
Oubliez la technique parfaite
Avis aux perfectionnistes ! Pas besoin d’avoir une technique parfaite pour peindre.
L’important c’est que vous maitrisiez techniquement ce dont vous avez besoin pour peindre ce que vous avez envie de raconter. La technique est un outil, ce n’est pas un but en soit.
De beaux exemples dans la peinture sont ceux de l’art naïf et de l’art brut qui justement s’affranchissent de la technique et de certaines règles élémentaires. La particularité de ces artistes est totalement en dehors de la technique et souvent basée sur une approche émotionnelle quasi pure.
Au lieu de vouloir faire bien, ou parfait, réfléchissez à ce que vous voulez vraiment faire et à partir de là, demandez-vous ce dont vous avez besoin pour cela.
… Pour rendre l’émotion
Je suis toujours surprise de me rendre compte que les peintures qui réussissent le mieux et qui remportent le plus de succès sont celles que j’ai le moins travaillées de façon consciente.
C’est quand je ne m’applique pas à « faire bien », dans ce moment où je fais quelque chose dont je me fous du rendu, que j’obtiens une peinture vivante, émotionnelle et qui éveille du plaisir.
La technique maitrisée est essentielle, mais elle n’est pas un but en soi, elle doit venir servir votre envie, ce que vous souhaitez atteindre, l’histoire que vous voulez raconter selon votre propre individualité.
Identifiez votre facture
Tout comme chacun de nous a appris la forme d’un « a » minuscule et majuscule, « b », « c », « d »… une fois ceci maitrisé, vous vous êtes approprié les lettres pour les retranscrire selon votre unique personnalité.
En peinture, c’est exactement le même processus et d’ailleurs, le style particulier du trait d’un individu porte un nom : cela s’appelle la facture. J’ai un bouquin qui contient des brouillons de Degas, Matis, etc… et quand je les regarde, je peux vous affirmer qu’aucun d’eux n’a le même trait – ça saute aux yeux.
A quoi ressemble votre trait unique et personnel ? Prenez un pinceau et faites des formes basiques ou créez des sujets simples. Faites-le rapidement, sans réfléchir puis… regardez.
Vous n’aimez pas ce que vous voyez ? Moi aussi ça m’arrive. Pourtant, il s’agit de vous et vous devez vous familiariser avec vous-même 🙂
Prenez ces gribouillages et comparez-les avec ceux d’autres personnes, que vous les connaissiez ou non. Observez la différence. Cela vous permettra de prendre du recul par rapport à vous-même, de voir votre différence et de vous rendre compte que ce n’est pas une question de bien ou pas bien, mais au contraire, de voir son style unique ressortir.
Pourquoi peignez-vous ?
Parfois, on est tellement focalisé sur la technique qu’on oublie pourquoi on souhaite peindre. Beaucoup de gens ont seulement pour ambition d’être le plus réaliste possible.
Il est vrai qu’on peut voir des peintures d’un réalisme absolument incroyable, admirer le travail fourni et la technique indiscutable. Mais entre nous, quel est l’intérêt de faire du réalisme parfait quand on a aujourd’hui à porter de main de géniaux outils communément dénommés appareil photos ?
J’ai beaucoup aimé le commentaire de l’artiste Gwen Seemel sur ce sujet et je partage son opinion. Moi aussi, quand je regarde une peinture réaliste, ce que j’aime le plus c’est ce moment où je vois « le défaut », ce coup de pinceau qui montre en fait qu’il s’agit d’une peinture et non d’une photo. Car c’est dans ce geste-là, qu’on peut venir sentir l’âme de l’artiste et l’émotion.
L’intérêt de l’art, c’est l’Interprétation. Faites comme les enfants, dessinez votre arbre en violet. En sachant pourquoi vous peignez un sujet choisi, vous trouverez le chemin vers l’interprétation que vous souhaitez donner.
Et ça peut n’avoir aucun sens, mais le but n’est pas le sens, le but c’est ce dont vous avez envie même si ça peut paraitre complètement absurde. Interpréter c’est apporter un regard personnel et unique, ce qui n’a rien à voir avec la réalité mais tout à voir avec ce que vous ressentez.
Laissez émerger votre personnalité
La question du style, c’est un truc qui m’a vachement angoissée et qui m’angoisse encore un peu de temps à autre. Depuis que je peins, j’ai testé plein de trucs, pleins de style différents, et je continue de temps à autre même si j’ai trouvé ma ligne directrice.
Votre style, c’est votre personnalité qui émerge et est partagée avec les autres dans votre unique moyen de vous exprimer.
Plusieurs éléments rentrent en compte pour un style reconnaissable : la facture bien sur mais aussi le choix des sujets, la palette de couleurs que vous utilisez et le type de représentation.
Plus que tout ça, votre style c’est cet endroit où vous vous sentez comme chez vous, à l’aise et où vous éprouvez une joie d’enfant.
Quand je crée une peinture, je recherche ce sentiment car je sais que si je l’éprouve c’est qu’alors j’étais en parfaite harmonie avec moi-même, que j’ai produit quelque chose qui me ressemble et qui correspond à ce que je voulais exprimer.
Faites de même : il y a un temps pour travailler, et il y a un temps pour s’amuser et prendre du plaisir. La combinaison des deux est le summum et le but final, ce n’est que le plaisir. Quand on arrive à ça, à ce plaisir, c’est là où votre personnalité émerge avec vos émotions et transparait dans votre création.
N’oublie pas de te rendre sur le site de Pauline pour participer à son concours. Tu peux également la suivre sur les réseaux sociaux :
Et enfin, l’art est-il lié à la beauté, ou bien en est-il détaché ?
Plutôt que de répondre aux questions, laissons-les ouvertes. As-tu remarqué comme, au quotidien, on t’apporte des réponses faciles et toutes faites à des sujets complexes ? Pourtant chacun est capable de mener une réflexion, de se baser sur son expérience et d’avancer vers une réponse, ou d’autres questions.
J’ai pratiqué le yoga pendant 2 ans. Cette discipline m’a appris à être dans l’instant présent. Yoga et dessin sont des pratiques qui permettent d’accéder à un moment de détente et de concentration sur soi-même.
En effet, le yoga permet de réaliser dans l’immobilité nos comportements dans la vie :
Dans une position inconfortable, vas-tu te focaliser sur les points douloureux ou au contraire les éviter ?
Dans la détente, es-tu vraiment capable de tout relâcher ? Même le petit muscle entre les deux yeux ? Pas de tension dans les mâchoires ?
Peux-tu accepter de rester encore quelques secondes au-delà de ta limite dans l’effort ? Ou bien arrêtes-tu avant même de te lancer, pour éviter l’échec ?
Attendre est souvent perçu négativement : c’est une perte de temps. Mais il existe des attentes heureuses, ou douces.
Imagine-toi par exemple, enfant, la veille de Noël. Te souviens-tu l’excitation ressentie ? L’impatience de découvrir les cadeaux a quelque chose de magique. C’est pendant ces moments-là où tu pouvais t’imaginer recevoir les cadeaux les plus fous, où tu espérais que la liste n’allait pas être trop longue. Tu te voyais déjà déballer et jouer avec ces nouveaux jeux. Mais il y avait le doute : celui de ne pas recevoir celui que tu préférais. Il y avait aussi l’éventualité de la surprise, ce cadeau que tu n’as pas commandé et qui te plaira parce que les personnes qui te l’ont offert te connaissent bien.
Comme tu le vois, l’attente peut regrouper une foule de sensations.
Il suffit de faire deux pas dans un musée ou une exposition pour se poser cette question : Pourquoi y a-t-il autant de personnes nues représentées dans l’art ?
En anglais, deux termes s’opposent : ‘nude‘ pour un nu au sens noble du terme, ‘nake‘ pour désigner la nudité de manière plus triviale. Nous n’avons pas cette distinction en français .
Alors je propose 25 réponses, certaines un peu loufoques, d’autres complètement sérieuses. La réponse universelle à cette question n’existe pas : cela dépend des époques, cela varie d’un artiste à l’autre.