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Artispreneur : le pinceau d’une main, le smartphone de l’autre

artispreneur artiste entrepreneur pinceau tableau nuages art

Les #entrepreneurs se déclinent en différentes typologies : #mompreneurs, #babypreneurs (qui ne sont pas des bébés qui deviennent entrepreneurs, mais des entrepreneurs novices).

Et si on parlait des #artispreneurs? Un néologisme de plus, contraction d’#artiste et #entrepreneur
Je me considère à la fois artiste, et à la tête d’une petite entreprise de vente de mon art (incluant promotion, participation à des événements, produits dérivés etc).
Et toi, te sens-tu artispreneur ?

L’artiste n’est pas qu’un artiste

Passer mes journées le pinceau à la main, face à mes toiles, ne suffit pas pour vivre de mon art.

Produire de l’art ne suffit pas à vivre de son art. Il faut passer beaucoup de temps et d’énergie à en faire la promotion.

L’artiste se retrouve avec des problématiques assez proches des entrepreneurs.

La différence majeure est que le produit qu’il propose est de SON art. Il s’agit donc d’un produit qui touche directement à sa propre personne, ses aspirations, ses engagements, sa vision du monde.

Artipreneur

Au quotidien, un artispreneur prend des décisions d’entrepreneur et fait de la gestion :

  • Etablir une simili-stratégie : définir ce qu’on veut promouvoir, à quelles expositions on souhaite participer. Au final, chaque décision peut avoir une influence sur l’image qu’on renvoie de son art.
  • Communiquer : via les réseaux sociaux, un blog, la presse etc
  • Apprendre, évoluer, essayer : un tableau réussi est le fruit de nombreux travaux en amont, de recherches, d’essai, etc.
  • Gérer l’administratif et la comptabilité

Et la liste est loin d’être complète.

Déléguer des tâches ?

L’artiste ne peut pas déléguer sa création artistique, même s’il existe aussi des solutions de ce côté là pour certaines formes de création.

En revanche, il est possible de déléguer ces tâches de gestion pour se concentrer sur son art. C’est précisément la mission des agents d’artiste et/ou des galeristes.

Mais trouver la perle qui saura défendre et valoriser son art n’est pas chose aisée. Et cela a un coût qu’il n’est pas toujours facile de dégager lorsqu’on débute.

Où trouver des bons conseils ?

Voici quelques articles pour mieux comprendre les enjeux de l’artispreneur :

Par Gwenn Seemel : son blog fourmille de bons conseils dans ce domaine. Je recommande en particulier l’article « comment vivre de son art« .

Par Amylee : elle donne sa vision du métier d’artiste. Tu peux commencer par l’article « savoir gérer son temps d’artiste » qui donne de manière complète toutes les tâches qui incombent à l’artispreneur.

Par Diane Rousseau : sa vision du métier d’artiste est très pertinente. A lire, son article « Si toi aussi tu en as marre du marketing à la machette pour te faire connaître !« 

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Mes pinceaux ne sont pas vegan

pinceau vegan pigmentropie

Soyons clairs : je ne suis pas vegan !

Cela ne m’empêche pas de me poser des questions sur l’origine des produits que je consomme.

Petit exercice concret autour de mes pinceaux.

Ai-je des pinceaux vegan ou bien sont-ils d’origine animale ? 

J’ai regroupé mes pinceaux et je les ai triés suivant le critère ‘origine animale’ ou non.

Les animaux cachés derrière mes pinceaux

Commençons par la définition de Wikipedia : « Le véganisme est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. » Il ne s’agit pas de se limiter à l’alimentation, mais bien de penser à tout type de consommation.
Or, les pinceaux proposés dans les fournitures des beaux-arts sont parfois issus de poils d’animaux.

Pour minimiser la prise de conscience, les gammes de pinceaux sont souvent décomposées en ‘poils synthétiques‘ et ‘poils naturels‘.

Petit-gris = écureuil

« Le poil de pinceaux dit petit-gris est un poil d’écureuils nordiques. Le poil est prélevé sur la queue des animaux. »

Ecureuil Petit-gris

Martre

La martre est sélectionnée pour une espèce précise : Kolinsky.

martre des pins animal pinceau fourrure
Martre

Les alternatives existent

Il existe des alternatives de très bonne qualité aux poils naturels. Et généralement, ils sont moins onéreux.

Pour autant, les sociétés commercialisent généralement les deux types de produits : synthétique et d’origine animale.

Alors dans tous les cas, les sociétés ne sont pas vegan. Elles sont pour l’instant peu engagées dans une démarche de ce type.

En comparaison, dans les cosmétiques des marques telles que Ecotools ou Bary M communiquent largement sur ce point, prenant de réels engagements.

Attention cependant au risque de greenwashing…

ecotools cosmetique ecologique cruelty free pinceaux vegan
Engagements d’Ecotools
barry m be cruelty free cosmetique
Engagement de Barry M

 

Des pinceaux made in France

De plus, je me suis également mise à les trier suivant un critère qui importe : l’origine géographique de la société.

Parmi mes pinceaux, seule la marque Daler-Rowner n’est pas française, mais britannique.

L’offre française est nombreuse et cela fait plaisir de les soutenir. Petit voyage au travers de la France des pinceaux :

  • Les sociétés Max Sauer (qui commercialise les marques Raphaël et Isabey) et Bullier (pour la marque Léonard) sont situées à Saint-Brieuc. La raison historique à la présence dans cette ville bretonne de deux pinceliers est à découvrir dans cet article du Télégramme.
  • La société Manet se trouve, quant à elle, à Caen.

Un peu de lecture pour des pinceaux vegan


Pour continuer sur le sujet, je vous recommande l’article de Diane Rousseau qui donne des conseils pour réaliser un art vegan.

Pour mémoire, je n’utilise pas que des pinceaux avec des poils, mais également d’autres outils (couteaux, galet sculpteur etc). Je les avais tous présentés ici.

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‘Le dernier modèle’, une BD sur le dessin du nu

bande dessinée le dernier modele stephane levallois dessin nu

Je n’ai pas résisté à la BD ‘le dernier modèle (éditée par Futuropolis) : le dessin de Stéphane Levallois et le thème m’ont attirée.

Cette bande dessinée toute en nuances de noirs soulève des problématiques liées au dessin de corps nus, le rapport que chacun peut avoir avec ces images.

Mais elle nous parle également de la vie, de la mort, de la peur, de la difficulté de certains choix.

De quoi parle la bande dessinée ‘le dernier modèle

Nous suivons Stéphane, un jeune artiste qui prépare une exposition de dessins de nus. Et nous rencontrons, avec lui, différents types de personnes :

  • Les modèles, qu’il a choisis parmi ses connaissances. Connaître quelqu’un ne simplifie pas nécessairement le regard qu’on peut avoir sur cette personne, une fois qu’elle s’est dévêtue.
  • La petite amie. Elle pose également pour l’exposition. Alors il est facilement imaginable que ces dessins retranscrivent la charge émotionnelle et sexuelle ressentie vers elle.
  • Les parents. Les parents des modèles et de l’artiste n’encouragent pas cette pratique. Ils sont dépassés par la démarche. Les parents de Stéphane ne comprennent pas le succès de leur fils, mais ils sont ‘contents pour [lui] quand même‘. Ils semblent parachutés dans un milieu dont ils ne connaissent pas les codes.
  • La galeriste. Elle propose à l’artiste d’exposer, elle lui offre une belle opportunité, en imposant les dessins de nus. L’exposition rencontre un succès, elle en est pour partie responsable et en récolte les fruits.
  • Le monde extérieur. L’auteur nous emmène également dans des moments sans lien avec l’art, comme la visite à une vieille tante, ou bien la confrontation avec la peur via un personnage imaginaire.

La BD situe l’acte de peindre ou de dessiner dans le monde actuel : il peut être enthousiaste vis à vis de l’art, ou bien dubitatif, mais aussi complètement indifférent.

le dernier modèle bande dessinée BD levallois dessin nu artistique

Pourquoi lire cette BD

Ce livre pose les questions sans y répondre, chacun peut se faire son interprétation des situations vécues par le héros.

Cette bande dessinée soulève à nouveau la question qui me taraude : pourquoi peindre des nus ? 

Mais au final, ce n’est peut-être pas la question centrale de l’histoire.

Il est également question de la vieillesse et de la mort à travers la vieille tante, à laquelle Stéphane va rendre visite à plusieurs reprises dans l’histoire.

Le livre nous parle sans détour de tous les aspects de la vie. L’artiste n’est pas présenté comme souvent, comme un artiste maudit exclut de la société, mais il évolue dans celle-ci.

le dernier modèle bande dessinée BD levallois dessin nu artistique

J’adore aussi les angles pris par le dessin, la même scène est représentée par différents points de vue dans un enchainement très réussi, quasi cinématographique.

Cette découverte m’a donné envie de lire d’autres ouvrages de Stéphane Levallois. En particulier, je vise comme prochaine lecture, ‘les disparues d’Orsay’, aux éditions Futuropolis.

Pour prolonger la réflexion sur PiGMENTROPiE

J’ai suivi des cours de modèle vivant cette année. Et j’avais relaté cette expérience sur PiGMENTROPiE.

J’ai apporté 25 réponses à la question suivante : pourquoi le nu est-il aussi présent dans l’art ? 

J’encourage à suivre les liens Amazon de cette page, pour acheter ce livre ou d’autres car cela est un moyen de m’aider financièrement.

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Comprendre le street-art en 10 vidéos – par Arte Creative

arte creative graffiti serie street art

J’ai adoré la web-série ‘ceci n’est pas un graffiti‘ proposé par Arte Creative.

Cette série est instructive et bien conçue. Il est possible de la visionner gratuitement et tout découvrir du street-art.

La série ‘Ceci n’est pas un graffiti‘ en 10 épisodes

Chaque épisode dure environ 5-6 minutes. Les témoignages sont bien choisis et ils apportent des points de vue sincères.

Les épisodes sont organisés en 10 thématiques :

  1. Il était une fois le street-art
  2. Le street art au féminin avec Miss Tic et Kashink, évidemment.
  3. Street art Melody 
  4. Wall street art
  5. Street art 2.0, pour comprendre comment le concept de street art est indissociable du web, du partage sur les réseaux sociaux.
  6. L’art au marketing. On retrouve l’Atlas et sa bouteille de Perrier.
  7. A chaque ville son street-art
  8. Ich bin ein street artist, qui donne une furieuse envie de se rendre à Berlin.
  9. Quand le street art s’engage
  10. La trace du street art

Pourquoi j’ai apprécié cette série de Arte Creative

J’ai trouvé intéressant de faire parler des artistes de différentes générations, principalement français, mais également des galeristes, comme la très enthousiaste Magda Danysz.

J’ai été ravie de retrouver des artistes que je connais ou pas, qui s’expriment sur des questions de fond autour de leur art. On les voit dans leur atelier ou dans la rue, pour une approche globale de leurs problématiques.

Cette série de Arte Creative permet de prendre du recul par rapport à tout ce que l’on entend et ce que l’on voit sur le Street Art.


Pour continuer sur le thème du street art sur PiGMENTROPiE, c’est par ici.

Télérama aussi a beaucoup aimé cette série.

Et pour continuer avec Arte, je conseille également l’émission ‘L’atelier A’, qui nous ouvre chaque semaine les portes d’un atelier d’artiste.

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Lascaux est-il le street-art de la préhistoire ? 5 raisons de l’affirmer

lascaux street art préhistoire

J’ai visité la grotte de Lascaux 4. Et en découvrant tous ces visuels, une question s’est imposée :  Lascaux serait-il une forme de street-art de la préhistoire ?

A contrario, le street-art actuel pourrait-il être qualifié d’art pariétal contemporain ?

Nous voici en plein anachronisme. Mais je me suis amusée à rapprocher ces deux périodes artistiques.

Balayons ensemble 5 points communs à ces pratiques artistiques :

  1. Avec le rapport entre le support et la création
  2. L’acquisition de techniques, parfois complexes, parfois personnelles
  3. L’interprétation personnelle et donc l’élévation au rang d’art de ces créations
  4. Le partage d’un espace commun
  5. L’usage de symboles inconnus

Continuer la lecture de Lascaux est-il le street-art de la préhistoire ? 5 raisons de l’affirmer

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La pépite de Art Ford Plus : les âmes scellées de Willy Verginer

willy verginer sculpture en bois fleur dans les mains femme

Ford, du blog artfordplus.com nous présente aujourd’hui le sculpteur Willy Verginer.

Ford est un artiste qui travaille beaucoup le volume et la matière. Il nous dévoile ces propres créations sur son blog. Il parle également des artistes qui le touchent, comme ici, l’Italien Willy Verginer.

La légende des âmes scellées

Connais-tu la légende des « âmes scellées » ? Le célèbre récit né au cœur des imposantes montagnes des Dolomites, en Italie. L’histoire relate comment Mère nature a mené au tombeau des Hommes en les emprisonnant dans des essences d’arbres suite à leurs méfaits à son égard.

Beaucoup ont émis des doutes sur ce récit, jugé trop absurde. Et les années ne feraient que renforcer cette idée. Cependant, un évènement est venu bouleverser les esprits et contrarier les plus sceptiques. La découverte de ces fameuses âmes.

willy verginer sculpture en bois personne surface

Elles ont été retrouvées, réincarnées sous la forme saisissante de sculptures. Des corps faits de bois, dépourvus de réelles expressions, au regard vide, immobilisés dans leur mouvement tel des images en actions. Le détail des visages, la posture des personnages et le rendu des vêtements sont d’un réalisme et d’une précision redoutable. On n’a aucun mal à les imaginer vivants, remplis du souffle de vie qui les habitait jadis. Des fleurs, des feuilles des animaux… accompagnent les différents personnages comme pour les réconcilier avec cette nature à qui ils avaient causé du tort, dans des mises en scène parfois complètement décalées.

willy verginer sculpture en bois enfant conserve couleur sur

Les couleurs quant à elles sont souvent très vives. Elles marquent de manière assez franche les pièces pour créer une rupture visuelle surréaliste.

L’artiste qui fait vivre la légende : Willy Verginer

L’existence de ces « âmes scellées », n’aurait jamais pu être révélée sans l’impulsion créatrice d’un homme : Willy Verginer. Né lui-même dans les Dolomites en 1957, au milieu des sommets et des forêts du Val Gardena. Une vallée réputée depuis le 18ème comme étant un centre majeur de la sculpture sur bois en Europe. A croire que l’homme était prédestiné à faire renaitre cette légende.

willy verginer sculpture en bois assis sur baril sapin

L’entreprise n’a cependant pas été facile. En effet, Il n’est pas donné à tous de révéler un mythe. Le processus de création qu’il exige est très long.

L’artiste travaille principalement l’essence de poirier et de tilleul. Il sculpte à partir de blocs composés de plaques de 12 cm d’épaisseur et non pas de tronc d‘arbre. Afin d’éviter que le bois ne travaille et que ses sculptures ne se fendent, ces plaques sont séchées naturellement pendant 6 ans.

willy verginer sculpture en bois enfant debout sur cheval

Verginer commence par débiter son bloc à l’aide d’une tronçonneuse ou d‘une hache. L‘œuvre est dégrossie progressivement jusqu’à l’obtention d’une forme globale. A partir de là, l’artiste s’attache aux détails à l’aide d’un arsenal d‘outils. Le rendu final est alors peint puis exposé.

L‘histoire raconte que ces créations originales ont permis à l’artiste de se faire une place dans le milieu de l’art exportant la légende dans le monde entier.


Pour retrouver l’univers de Willy Verginer, va sur son site officiel.

Pour suivre Ford et retrouver d’autres de ses découvertes, voici tous les contacts :

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Pauline : apprendre à se libérer de la technique en peinture

new york aquarelle pauline nuit

Pauline fait partie de ces artistes-bloggeuses auxquelles je m’identifie. Nous partageons en commun une approche de la peinture qui va au-delà de la technique, et c’est ce qu’elle va nous expliquer aujourd’hui, dans cet article qu’elle a rédigé et illustré.

En ce moment, Pauline travaille sur une nouvelle version de son site qui accueillera prochainement de nouvelles œuvres et également des conseils pour vous accompagner dans l’apprentissage de l’aquarelle et dans la pratique de votre art.

En attendant la mise en ligne, un concours est organisé pour gagner :

  • une peinture acrylique Black Bird,
  • une aquarelle Tango,
  • 5 artbook New York City en version digitale.

Rendez-vous sur paulineartgallery.com pour s’inscrire !

Et maintenant, viens comprendre comment tu peux te libérer de la technique en peinture, pour laisser éclater tes émotions.

De la technique à l’émotion

L’art est une forme d’expression : que cela soit par l’écriture, la peinture, la sculpture ou encore le collage, chaque création humaine raconte une histoire.

Celle-ci n’est pas toujours évidente : Il est plus facile de la décrypter à travers un roman qu’à travers une peinture abstraite, c’est sûr !

Chaque création humaine a quelque chose de profondément individuel.

Pour créer et obtenir une œuvre, il y a 2 axes séparés qui viennent se confondre : la technique et l’émotion. Votre création, quelle qu’elle soit, vient servir un discours, une histoire, un sentiment qu’on cherche à communiquer.

Un des exemples que j’aime le plus pour illustrer la démarche du passage à la technique vers l’émotion est l’écriture manuscrite.

Chaque génération a appris à écrire en apprenant les formes des lettres et en se conformant à la technique. Puis, que ce soit lié ou en bâton, au fur et à mesure des années notre écriture devient personnelle, intime et unique.

La science hasardeuse de la graphologie a d’ailleurs eu beaucoup de succès en son temps, permettant de révéler la personnalité d’un individu à travers son unique style d’écriture !

Même si une part de moi-même reste dubitative là-dessus, on peut tous être convaincu que chaque manière d’écrire manuellement est absolument unique et individuelle.

Maîtriser la technique…

Chaque peintre, qu’il soit débutant ou confirmé, amateur ou professionnel passe par une phase d’apprentissage de la technique. On prend des cours, on lit des bouquins, on demande conseil à nos semblables, on teste, on échoue, on réussit… en bref, on apprend par nous-mêmes.

Intégrez la technique à votre corps

écriture personnelle 'mon écriture à moi' lignes

Franchement, après toutes ces années, est-ce que vous réfléchissez encore à la forme que doit avoir un « y » quand vous écrivez à la main ? Non, vous écrivez sans hésiter, sans réfléchir, et surtout dans votre propre style, avec votre écriture individuelle et unique de façon spontanée.

C’est pareil en peinture !

Oui, ça demande du temps, du travail et des ratés. Et vous savez quoi ? C’est en vous trompant que vous apprendrez le mieux.

Pour ceux qui ont peur de faire mal, je vous conseille un bouquin qui dédramatisera vos échecs : « Les vertus de l’échec » de Charles Pépin.

Maitriser la technique revient à la pratiquer jusqu’à ce que vous n’ayez plus besoin de penser pour la mettre en œuvre. Si, comme n’importe quel individu vous êtes capable d’écrire sans réfléchir à votre écriture, il n’y aucune raison pour que vous ne soyez pas capable de faire la même chose en peinture.

Ayez confiance en vous et donnez-vous, à vous même et votre corps, le temps de l’apprentissage.

Mais je ne vais pas vous mentir : il faut de l’entraînement, du travail.

Pratiquer et travailler, ne veut pas dire non plus vous acharner. On apprend mieux en prenant du plaisir, en réalisant des choses que l’on aime et qui nous passionne.

Admirez l’évolution de vos progrès

danse aquarelle pauline couleur
Black Bird / Le corps en mouvement / Tango (par Pauline)

Certains artistes que je connais ou à qui j’enseigne, amateur ou professionnel, ont cette fâcheuse tendance de jeter leurs créations quand ils ne les jugent pas satisfaisantes. A chaque fois que j’entends ça, ça me fait lever les yeux au ciel.

Je vous encourage à garder tous vos dessins et peintures. Attention, je ne dis pas qu’il faut les montrer à n’importe qui. Si déjà vous-même vous trouvez une de vos créations pitoyables et qu’en plus vous la montrez à une personne qui risque de vous dire la même chose, ça va vous plomber le moral.

Votre jugement est important et vous devez apprendre à être critique avec vous-même mais avec bienveillance. Garder vos créations, c’est un geste de respect et d’amour envers vous-même.

C’est aussi un formidable moyen de vous rendre compte de votre propre évolution technique.

Vous avez fait une peinture et vous ne l’aimez pas ? Mettez-là de côté, dans un tiroir, ou un carton. Oubliez-là, faites une autre peinture. Une semaine après, un mois après, quand vous le sentez (ça peut même être un an après) ressortez-là et essayez de l’analyser.

Vous aurez un meilleur recul émotionnel avec le temps, vous serez plus indulgent avec vous-même et également capable d’avoir une meilleure analyse sur les améliorations techniques que vous pouvez y apporter mais également sur les progrès que vous avez fait. Et c’est bien ça le plus important : être capable de constater que vous progressez.

Si vous avez le sentiment de stagner, ressortez toutes ces peintures. Vous constaterez alors par vous-même qu’entre vos débuts et maintenant, vous avez évolué et ça vous donnera le courage et l’envie de poursuivre.

Oubliez la technique parfaite

pont aquarelle new york bleu
Williamsburg Bridge – New York City (par Pauline)

Avis aux perfectionnistes ! Pas besoin d’avoir une technique parfaite pour peindre.

L’important c’est que vous maitrisiez techniquement ce dont vous avez besoin pour peindre ce que vous avez envie de raconter. La technique est un outil, ce n’est pas un but en soit.

De beaux exemples dans la peinture sont ceux de l’art naïf et de l’art brut qui justement s’affranchissent de la technique et de certaines règles élémentaires. La particularité de ces artistes est totalement en dehors de la technique et souvent basée sur une approche émotionnelle quasi pure.

Au lieu de vouloir faire bien, ou parfait, réfléchissez à ce que vous voulez vraiment faire et à partir de là, demandez-vous ce dont vous avez besoin pour cela.

… Pour rendre l’émotion

Je suis toujours surprise de me rendre compte que les peintures qui réussissent le mieux et qui remportent le plus de succès sont celles que j’ai le moins travaillées de façon consciente.

C’est quand je ne m’applique pas à « faire bien », dans ce moment où je fais quelque chose dont je me fous du rendu, que j’obtiens une peinture vivante, émotionnelle et qui éveille du plaisir.

La technique maitrisée est essentielle, mais elle n’est pas un but en soi, elle doit venir servir votre envie, ce que vous souhaitez atteindre, l’histoire que vous voulez raconter selon votre propre individualité.

Identifiez votre facture

pont soleil couchant new york
Manhattan Bridge – New York City

Tout comme chacun de nous a appris la forme d’un « a » minuscule et majuscule, « b », « c », « d »… une fois ceci maitrisé, vous vous êtes approprié les lettres pour les retranscrire selon votre unique personnalité.

En peinture, c’est exactement le même processus et d’ailleurs, le style particulier du trait d’un individu porte un nom : cela s’appelle la facture. J’ai un bouquin qui contient des brouillons de Degas, Matis, etc… et quand je les regarde, je peux vous affirmer qu’aucun d’eux n’a le même trait – ça saute aux yeux.

A quoi ressemble votre trait unique et personnel ? Prenez un pinceau et faites des formes basiques ou créez des sujets simples. Faites-le rapidement, sans réfléchir puis… regardez.

Vous n’aimez pas ce que vous voyez ? Moi aussi ça m’arrive. Pourtant, il s’agit de vous et vous devez vous familiariser avec vous-même 🙂

Prenez ces gribouillages et comparez-les avec ceux d’autres personnes, que vous les connaissiez ou non. Observez la différence. Cela vous permettra de prendre du recul par rapport à vous-même, de voir votre différence et de vous rendre compte que ce n’est pas une question de bien ou pas bien, mais au contraire, de voir son style unique ressortir.

Pourquoi peignez-vous ?

aquarelle ville new york pauline
Hudson River – New York City (par Pauline)

Parfois, on est tellement focalisé sur la technique qu’on oublie pourquoi on souhaite peindre. Beaucoup de gens ont seulement pour ambition d’être le plus réaliste possible.

Il est vrai qu’on peut voir des peintures d’un réalisme absolument incroyable, admirer le travail fourni et la technique indiscutable. Mais entre nous, quel est l’intérêt de faire du réalisme parfait quand on a aujourd’hui à porter de main de géniaux outils communément dénommés appareil photos ?

J’ai beaucoup aimé le commentaire de l’artiste Gwen Seemel sur ce sujet et je partage son opinion. Moi aussi, quand je regarde une peinture réaliste, ce que j’aime le plus c’est ce moment où je vois « le défaut », ce coup de pinceau qui montre en fait qu’il s’agit d’une peinture et non d’une photo. Car c’est dans ce geste-là, qu’on peut venir sentir l’âme de l’artiste et l’émotion.

L’intérêt de l’art, c’est l’Interprétation. Faites comme les enfants, dessinez votre arbre en violet. En sachant pourquoi vous peignez un sujet choisi, vous trouverez le chemin vers l’interprétation que vous souhaitez donner.

Et ça peut n’avoir aucun sens, mais le but n’est pas le sens, le but c’est ce dont vous avez envie même si ça peut paraitre complètement absurde. Interpréter c’est apporter un regard personnel et unique, ce qui n’a rien à voir avec la réalité mais tout à voir avec ce que vous ressentez.

Laissez émerger votre personnalité

danse aquarelle couleur pauline

La question du style, c’est un truc qui m’a vachement angoissée et qui m’angoisse encore un peu de temps à autre. Depuis que je peins, j’ai testé plein de trucs, pleins de style différents, et je continue de temps à autre même si j’ai trouvé ma ligne directrice.

Votre style, c’est votre personnalité qui émerge et est partagée avec les autres dans votre unique moyen de vous exprimer.

Plusieurs éléments rentrent en compte pour un style reconnaissable : la facture bien sur mais aussi le choix des sujets, la palette de couleurs que vous utilisez et le type de représentation.

Plus que tout ça, votre style c’est cet endroit où vous vous sentez comme chez vous, à l’aise et où vous éprouvez une joie d’enfant.

Quand je crée une peinture, je recherche ce sentiment car je sais que si je l’éprouve c’est qu’alors j’étais en parfaite harmonie avec moi-même, que j’ai produit quelque chose qui me ressemble et qui correspond à ce que je voulais exprimer.

Faites de même : il y a un temps pour travailler, et il y a un temps pour s’amuser et prendre du plaisir. La combinaison des deux est le summum et le but final, ce n’est que le plaisir. Quand on arrive à ça, à ce plaisir, c’est là où votre personnalité émerge avec vos émotions et transparait dans votre création.


N’oublie pas de te rendre sur le site de Pauline pour participer à son concours. Tu peux également la suivre sur les réseaux sociaux :

Tu avais déjà croisé Pauline sur PiGMENTROPiE, elle nous avait alors parlé d’urban sketch.

Pour continuer sur le thème abordé de l’art naïf ou l’art brut, tu peux découvrir les artistes Gaston Chaissac et Kho Kho René-Corail.

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Flatlay : ma méthode préférée pour les photos de mes tableaux

Flatlay flat lay photo photographie a plat tableaux elize

La technique de photographie flatlay a le vent en poupe sur les blogs et les réseaux sociaux. Et je ne déroge pas à la règle.

En effet, j’aime beaucoup l’utiliser pour mettre en valeur mes tableaux. Les tableaux ne sont plus isolés, mais accompagnés d’objets qui apportent du contenu, qui contribuent à créer une atmosphère. Je transmets un message en une seule image.

Accrochés à un mur, je pourrai également présenter les tableaux en les mettant dans un environnement ‘réel‘. Avec le flatlay, je laisse chacun s’approprier le tableau. Et surtout, je m’adapte à chaque tableau, en l’accompagnant d’objets qui lui correspondent.

Maintenant, je t’explique comment procéder et je te montre en image ces mises en scène.  Continuer la lecture de Flatlay : ma méthode préférée pour les photos de mes tableaux

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7 choses que tu ne sais (peut-être) pas sur la Turquie

turquie peinture marbrée

Quelle est la première image qui tu viens si je te parle de la Turquie ? Pour moi, c’est la tulipe réalisée par la technique de l’ebru.

Il est souvent question de la Turquie dans l’actualité. J’y ai vécu une année (en 2005), et je n’en retiens pas du tout ce qui nous est présenté de ce pays dans les média.

Tu y es allé(e) et tu veux épater tes amis en montrant que tu es sorti(e) des circuits touristiques ?

Tes amis y sont allés et ils sont agaçants à croire qu’ils connaissent tout du pays. Tu veux les bluffer en leur montrant que tu es au moins aussi renseigné qu’eux sur le sujet ?

Ne parlons pas ici d’actualité ou de politique. Je vais me concentrer sur les aspects culturels étonnants du pays :

  1. La tulipe, cette fleur qui nous est si familière, nous vient de Turquie.
  2. Le mot turquoise est de la même famille que Turquie. Cela paraît évident quand on le lit, mais y avais-tu déjà prêté attention ?
  3. L’ebru, la technique du papier marbrée est également un pilier de la culture turque.
  4. La Turquie est une république laïque.
  5. L’alphabet turc compte 29 lettres, il s’agit d’un alphabet latin très proche de notre alphabet à l’exception de quelques lettres comme le ‘ı‘ (i sans point).
  6. Tous les 10 novembre à 9h05, une minute de silence est réalisé en Turquie pour se remémorer la mort d’Atatürk en 1935 (fondateur de la république turque). Cette minute est respectée et tout (y compris les voitures par exemple) s’arrête.
  7. Les femmes turques ont obtenu le droit de vote en 1934. Pour mémoire, en France, il fallu attendre 1944.

Je vais développer uniquement les trois premiers points. Pour les autres, je te laisse les approfondir par toi-même.

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