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Témoignage d’une modèle vivante

modele vivante témoignage atelier gaspart 17

Julie est modèle vivante.

Je lui ai proposé de répondre à quelques-unes de mes questions pour mieux comprendre les modèles vivants. En pratique, les modèles vivants restent muets pendant les séances de pose. Pourtant,  ils·elles méritent bien qu’on les entende.

Je synthétise ici ses paroles.

Nous nous sommes rencontrées et avons partagé un verre sous le soleil couchant d’une fin d’après-midi d’août.

De nombreux points communs nous rapprochent :

  • Nous sommes du même âge,
  • Nous habitons la même ville,
  • Nos corpulences sont équivalentes,
  • Et nous fréquentons les cours de modèle vivant, même si ce n’est pas du même côté de l’estrade.

Là où tout a commencé

Julie a commencé à être modèle vivant à 18 ans parce qu’elle cherchait un job pour gagner un peu d’argent pendant ses études.

Et puis elle n’a jamais arrêté !

portrait noir et blanc bernard brise photographe montage
Montage photographique de Bernard Brisé

Poser est un « passe-temps », un « moment à elle ». Ces moments lui servent de sas de décompression.

Cette activité lui donne aussi la possibilité d’entrer dans l’univers des artistes.

Une ouverture sur l’art

En étant modèle vivante, Julie intègre plein de notions techniques.

Elle adapte sa pose aux exercices qui sont donnés aux élèves.

Elle s’assure également de ne léser aucun participant, en faisant attention à limiter les raccourcis par exemple.

Esquisse de Didier Graire – Atelier Gaspart 17

En tant que modèle, les postures sont à son initiative la plupart du temps. Elle peut être orientée si le cours se concentre sur un thème (par exemple, les mains, ou le portrait ).

Julie trouve qu’il lui « manque une expression à elle », une différence qui permettait de proposer un petit plus.

bras croises buste modele vivant fusain Hayley Jay
Dessin au fusain par Hayley Jay

Je lui avoue que j’ai moi-même déjà ressenti une certaine lassitude avec des modèles qui semblaient proposer toujours les mêmes postures.

Au-delà de cette activité, Julie se dit qu’elle pourrait passer de l’autre côté et se mettre à créer à son tour. Selon elle, cela l’aidera à proposer des postures en connaissance de cause et à se renouveler.

Le regard sur la nudité

Au tout départ, quand il appris son job d’étudiante, son père « a voulu mettre le feu aux Beaux-Arts ». Sa famille n’avait pas de penchant artistique, et était plutôt pudique vis-à-vis de la nudité. Mais finalement, l’idée est maintenant bien acceptée.

modele vivant décomposition corps
Esquisse de Didier Graire – Atelier Gaspart 17

Julie a toujours eu des regards bienveillants dans le cadre des séances de pose. L’approche artistique lui a permis d’avoir « une relation plus saine avec son corps », de s’affranchir des corps « parfaits » mis en avant dans les médias.

D’ailleurs, elle a aussi eu une expérience naturiste et elle a ressenti le même rapport aux corps, un rapport banalisé par rapport à la nudité, sans connotation sexuelle.

Son pigment préféré ?

Elle hésite entre le sépia et la sanguine.

Cela paraît si évident… puisqu’il constitue la panoplie de base pour réaliser des esquisses chaleureuses et humaines.

femme couchée modele vivant nu Thierry roumi
Esquisse de Thierry Roumy

J’ai passé un très bon moment. Et cela m’a reboostée pour participer à des séances de modèle vivant·e cette année.

Pour continuer

Pour les artistes que cela intéresse, Julie pose sur la région bordelaise, sur Périgueux où elle retourne régulièrement et sur la Rochelle. Contactez-moi ou laissez un message en commentaire, je transmettrai.

Pour ceux qui cherche des modèles hommes, sur Bordeaux également, je suis en contact avec Jeff et je peux lui transmettre vos demandes.

Pour laisser la parole et compléter ce que j’ai pu retenir de mon échange avec Julie, je te laisse découvrir le témoignage d’une modèle vivante.

Dessiner des nus -> je recommence mes esquisses

Le modèle vivant en 5 questions

 

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Bokehli, la boutique de cartes artistiques de Bordeaux

bokehli rue bouffard bokheli art bordeaux carterie

Il était une fois… Bokehli, une boutique nichée au cœur de Bordeaux.

Que trouve-t-on à Bokehli ?

Bokheli est une carterie d’art, une jolie utopie concrétisée par Elisabeth.

Chaque carte présente est une œuvre d’art unique, au format carte postale. Le format maxi est un A5, soit 15 cm x 21 cm .

Une quarantaine d’artistes réalise ces cartes en exclusivité pour Bokehli. Il s’agit d’un travail petit format sur papier.

 

Tu trouveras également quelques carnets de notes dont les couvertures ont été réalisées par un artiste de la boutique.bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

La boutique accueille également des photographies artistiques tirées à peu d’exemplaires, et disponibles uniquement chez Bokehli.

carnet livre bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

A l’étage, une salle accueille deux artistes pour permettre de présenter des formats plus grands. Alors n’hésite pas à monter au magnifique escalier en colimaçon.

Rendre l’art accessible

Le petit format permet de réduire le prix des œuvres.

Ainsi, les prix sont tout à fait abordables et commencent à partir d’une dizaine d’euros.

escalier bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux Elize pigmentropie

Et voici de l’art que l’on peut toucher et manipuler. En effet, chaque œuvre est mise dans un fourreau et enveloppée d’un film plastique.

Le circuit court même dans l’art

Tu connais le circuit court pour les produits que tu mets dans ton assiette. Mais dans certains domaines, cette notion n’est pas privilégiée.

A Bokehli, tu trouveras une majorité d’artistes de Bordeaux, le bassin, et plus généralement le Grand Ouest.

Flâner dans cette boutique de la rue Bouffard, c’est découvrir des artistes régionaux.

Et d’ailleurs, au-delà de la boutique et de la vente, Elisabeth a constitué un véritable réseau d’artistes qui ont plaisir à se rencontrer.

Le petit plus ?

La boutique est réorganisée régulièrement et les stocks tournent. Chaque œuvre étant unique, une fois qu’elle est vendue, elle disparait et une autre prendra sa place.

bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

La vitrine aussi est remaniée au moins une fois par semaine.

Chaque visite est donc une découverte.

Et si tu n’habites pas Bordeaux ?

Pas d’inquiétude, une boutique en ligne est disponible pour découvrir les artistes et les cartes disponibles.

J’oubliais…

Tu t’en doutes, je participe à cette boutique. Tu y trouveras mes esquisses en petit format.

La boutique est ouverte du mardi au samedi de 11h à 19h, et le premier jeudi de chaque mois jusqu’à 21h (donc pas d’excuse si tu travailles).

La boutique se situe 16 rue Bouffard, à Bordeaux.

Tu peux suivre son actualité sur Facebook, Instagram et LinkedIn.

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3 manières de vivre entouré d’oeuvres artistiques

Je vis entourée d’œuvres d’art : les miennes, mais aussi celles d’autres artistes.

Il m’est ainsi possible d’admirer ces œuvres sous toutes les coutures, sous toutes les lumières. Je ne vois ni ne ressens les mêmes émotions au fil du temps.

Une œuvre artistique a beaucoup à nous apprendre, elle regorge de détails difficilement identifiables au premier regard.

Elle est aussi un sujet de conservation avec tous ceux qui la verront.

As-tu aussi envie de vivre au milieu de pièces artistiques ?

Je te présente trois solutions à adapter et à mixer selon tes envies et ton budget :

  • Acheter de l’art contemporain
  • L’emprunter
  • Créer toi même des œuvres artistiques

Acheter des œuvres d’art

La manière la plus évidente de vivre au milieu d’œuvres d’art est peut-être d’en acheter.

La difficulté reste de choisir une œuvre, sélectionner un artiste.

Les ventes records font la une des actualités et laissent penser que l’art est inaccessible en dehors des milliardaires. Or, c’est complètement faux.

Il existe une foule d’artistes qui produisent des œuvres qui seront à ton goût, adaptés à ton univers.

Il est même possible de leur demander de personnaliser leur création pour répondre à une envie ou un contexte particulier.

Tu serais surpris, si tu essayais d’entrer en contact avec l’un d’entre eux. Imagine alors le bonheur d’avoir un objet unique, créé expressément pour toi.

Tu ne connais pas d’artiste ?

Tu ne sais pas précisément ce que tu aimes, tu aurais besoin d’idées pour choisir ?

Une galerie en ligne comme Kazoart peut te permettre d’avoir une peinture contemporaine sur tes murs.

Emprunter des œuvres d’art

Les artothèques sont un bon moyen de changer sa décoration régulièrement, tout en profitant pleinement d’une sélection qualitative d’œuvres d’art contemporain.

Tu ne sais pas ce qu’est une artothèque ? Relis vite cet article où je te l’explique en détail.

En quelques mots, ce sont des services basés sur le même principe que les médiathèques, sauf que tu y empruntes des œuvres artistiques au lieu de livres.

artothèque l'art s'emporte à la maison affiche

Chacun peut en profiter : particulier, écoles ou encore entreprise.

Créer ses propres œuvres artistiques

Chacun est capable de créer de l’art.

Quelle que soit ta technique, il faut s’équiper : tout ce qu’il te faut peut s’acheter à Boesner ou le Géant des Beaux Arts.

Tu trouveras des conseils et des idées sur ce blog pigmentropie ou celui d’Amylee par exemple.

Un peu stressé par l’idée de créer ?

La création n’est pas nécessairement une pratique individuelle, tu peux profiter de cette expérience pour passer un bon moment en famille ou entre amis.

Les enfants de ton entourage seront ravis de participer à ce projet. Et à chaque fois que ton regard se posera sur votre création, tu repenseras à ce moment partagé.

Envie d’être accompagné par un·e professionnel·le ?

Si tu ne te sens pas prêt à franchir le pas seul, il doit être possible de prendre des cours près de chez toi.

Quel est ton choix ?

Ces choix ne sont pas restrictifs les uns par rapport aux autres. Il est possible de mixer les artistes, les styles et les provenances des créations.

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Répéter, ce n’est pas faire la même chose

Elize répéter danse encre pinceau

Les séries peuvent être vues comme une manière de se répéter.

Or, si la répétition n’a pas forcément la cote, elle est pourtant la base même de tout apprentissage.

La répétition est parfois vue comme une façon de faire du sur-place, de ne plus progresser.

L’expression populaire dit d’ailleurs « Faire et défaire, c’est toujours travailler, mais ce n’est pas gros avancer. « 

Mais alors pourquoi autant d’artistes n’hésitent pas à se répéter ? Certains bâtissent même leur carrière sur un seul type de création.

Se répéter : retrouver du plaisir à chaque fois

Pour les artistes peintres, il peut être mal vu de se répéter. Effectivement, l’aspect original de l’œuvre peut paraître amoindri.

Pourtant dans d’autres pratiques artistiques, ce n’est pas si évident.

Par exemple, on ne reproche pas à un chanteur de chanter les mêmes chansons. On adore écouter et ré-écouter les mêmes.

Quand j’écoute et réécoute une chanson, je construis avec elle une histoire, je l’associe à des événements de ma vie.

Je peux retrouver le contexte qui m’a fait la connaître, à quelle fête j’ai dansé dessus, avec qui j’étais.

Je suis aussi heureuse de les faire découvrir à mes filles, pour me créer de nouveaux souvenirs, pour partager un moment avec elles.

Camille Claudel dessin de la valse par elize, à l'encre crayon bleu

Répéter permet de progresser

Pour s’approprier un geste, pour maîtriser une technique, il est nécessaire de répéter.

Aucun sportif ne devient champion du monde en ne réalisant qu’un seul match ou qu’une seule course.

Au contraire, en réalisant encore et encore une action, on progresse jusqu’à exceller.

Et puis, en réalisant la même chose, on peut constater le fruit de ses efforts. Si on change trop de paramètres, il devient difficile de se rendre compte de l’évolution.

Se rassurer en répétant

Les injonctions à « sortir de sa zone de confort » peuvent être pesantes.

Mais parfois, on a juste envie de profiter d’être en terre connue. C’est réconfortant et ça fait du bien – aussi.

Répéter ce n’est jamais pareil

J’ai peint et dessiné une dizaine ou une quinzaine de fois le couple de la sculpture « la danse » de Camille Claudel.

Je recommencerai certainement.

A chaque fois, le résultat est différent, j’accentue différemment les couleurs. Je change l’association des couleurs, le cadrage, la taille, le support.

Bref, je varie malgré les apparentes similitudes.

Et toi, te répètes-tu ?

A lire sur le sujet : un article du site The conversation : « Pourquoi les enfants aiment lire et relire les mêmes histoires ? « 

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Video : comment peindre une esquisse

Je montre au maximum les processus de création de mes peintures et esquisses. Et pour cette fois-ci, j’ai réalisé une vidéo.

J’ai filmé, en plein fixe, avec un cadrage large, la création d’une esquisse, celle inspirée sur la sculpture de « la valse » de Camille Claudel. D’ailleurs, je me base sur une photo que l’on aperçoit dans le coin haut gauche, à l’écran de l’ordinateur.

Les étapes de création

Ce qui est visible dans la vidéo :

  • Je commence par mettre des masses à l’encre.
  • Puis, je travaille au crayon de couleur (peu visible sur la vidéo, et pourtant qui me demande le plus de temps).
  • Ensuite je passe aux feutres d’abord fins, puis plus épais.
  • Enfin, je termine en renforçant le contraste à l’encre : directement à la pipette et au pinceau dans l’encre non diluée.

En résumé, je travaille par couches successives.

A la manière d’une sculptrice, je pose d’abord les masses, puis j’affine progressivement.

Je me laisse la possibilité de faire des erreurs au début, puis de les corriger au fil des différentes étapes.

elize esquisse danse camille claudel pigmentropie bleu valse amour complicite

Une autre vidéo à suivre ?

L’exercice de la vidéo est difficile, mais je m’y lance.

L’accueil a été très bon sur les réseaux sociaux. Et je vous en remercie.

Peut-être faudrait-il que je commente le processus. Mais alors la vidéo serait plus longue puisque la durée totale, non accélérée était initialement de l’ordre du quart d’heure.

Est-ce que je suis mes propres conseils ?

Dans cet article, je donnais 7 conseils pour améliorer ses dessins.

Voyons si je les applique :

  1. Tenir son crayon plus loin -> je n’écris pas, je dessine. Je tiens donc le crayon (et le pinceau) loin de la mine.

main tenir crayon pour dessiner

  1. Faire circuler la couleur
  2. Garder le crayon posé sur la feuille -> il me semble que la vidéo montre cet aspect. Je ne lève quasiment pas les crayons, sauf pour en changer.
  3. Mettre les accents -> c’est ce que je réalise à la fin, en ajoutant l’encre bleu foncé, directement à la pipette et au pinceau.
  4. Penser en terme de volumes -> c’est l’intérêt de poser les masses au départ.
  5. Dessiner rapidement
  6. Observer, voir ses erreurs, voir celles des autres

Pour approfondir le sujet

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Elize : pourquoi et comment choisir un nom d’artiste

Elize signature

Comment suis-je devenue ELiZE ? Pourquoi avoir choisi cette signature ?

Quand on est artiste, la question se pose, à un moment, de se choisir un nom, une signature.

Voici quelques pistes pour faire son choix. Dans mon cas, j’ai balayé trois options :

  • Mon nom complet
  • Mon prénom
  • Un pseudo

Il n’y a pas de règles en la matière. L’important est de se sentir à l’aise avec la façon dont les gens vont te nommer, t’interpeller.

elize signature essai tag papier

 

Ce choix a un impact direct sur les productions artistiques puisque c’est généralement cette dénomination qui apparaît comme signature au bas des œuvres.

Ton nom complet

Le plus souvent, quand on nomme les artistes, c’est par leur nom « complet », c’est à dire prénom et nom de famille.

Ce choix montre de l’honnêteté et de la transparence.

manon prénom tag écriture enfant

Cela marche bien si le nom n’est pas trop commun : il va donc pouvoir être unique.

A contrario (et c’est mon cas), avec un nom trop commun, il n’est pas facile de marquer les esprits.

Par exemple, si tu t’appelles Sophie Durand, il sera possible de te confondre avec Sophie Dupond.

Cette option sera également à éviter si le nom est trop compliqué.

aurore prénom tag essai enfant

Sachant qu’avec une reconnaissance internationale, ton nom devient compliqué à retenir pour les étrangers. En effet, à titre personnel, j’ai mille peines à me souvenir du nom de Yayoi Kusama.

Juste un prénom

Un prénom peut devenir un pseudo à part entière.

Dans mon cas, j’ai opté pour une modification mineure, ne changeant pas l’énoncé oral. Le « S » s’est transformé en « Z »; « Elise » en « Elize ».

elize signature cadre prénom écriture

J’ai rencontré sur Bordeaux un artiste qui se nomme « Yve » (je te laisse réfléchir à son prénom réel).

Ou encore, Amylee, si on la lit à l’anglaise, se rapproche de son vrai prénom Emilie. D’ailleurs, pour en savoir plus à ce sujet, elle explique elle-même ce choix dans cet article.

Le prénom seul assure une proximité immédiate avec les interlocuteurs. Peu de chance qu’on m’appelle « Madame Elize », et c’est parfait ainsi.

tag écrire manon

Je prône une accessibilité de l’art par tous. Choisir de m’identifier avec mon prénom confirme cet engagement. Pas de chichi entre nous.

Un pseudo, un vrai

Les pseudos sont la norme pour les street artistes. Kachink, Lor-K ou Miss Tic ont opté pour un pseudo.

Ils racontent certainement une histoire et font partie de leur identité. Ils évoquent également un mystère, une forme d’anonymat (à noter qu’avec un seul prénom, on retrouve aussi la notion d’anonymat).

baton75 tag graffiti cap ferret

J’avoue que c’est peut-être le manque d’imagination qui m’a fait renoncer.

Il n’est pas aisé de s’identifier à un pseudo sorti de nulle part. La construction du pseudo me parait un processus compliqué, très personnel.

nopix tag cap ferret signature graffiti

Alors, raconte, comment as-tu choisi ton nom d’artiste ?

Nota : L’article est illustré :

  • avec les réalisations issues d’une séance « Tag » menée avec mes filles. Nous nous sommes amusées à décliner notre prénom (et le mot tag) suivant des règles typographiques variées.
  • avec des photos de tags rencontrés au Cap Ferret

graffiti school livre écrire tag

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Super Mamika : une super découverte

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Tout commence à la médiathèque. Un livre attire mon attention : il se nomme « Super Mamika« .

En couverture, une photo d’une « wonder mamie » aux commandes d’un tapis de course. Sa cape flotte au vent, la femme est elle-même en lévitation. En une photo, je suis transportée dans l’univers intime et loufoque de Sacha Goldberger et de sa grand-mère.

super mamika pouvoir power woman personnes agees goldberger photo

Pourquoi Super Mamika est si attachante

Super Mamika est drôle ! On aimerait l’avoir comme grand-mère !

Ou on aimerait voir sa grand-mère être capable de se déguiser en wonder woman, ou simplement en sapin de Noël !

Les détails de décors sont travaillés. Les situations sont loufoques et absurdes.

Pourquoi je l’adore

Au-delà des sourires qu’elle nous arrache, Super Mamika nous pose des questions sur différentes thématiques souvent éludées dans la vie quotidienne :

  • La place des personnes âgées dans la société. Les mises en scène nous montrent comment le monde qu’on a l’habitude de voir dans les média est orienté vers les jeunes. Et par contraste, quand on place une personne âgée dans ce même contexte, on ressent un anachronisme.

super mamika pouvoir power woman personnes agees goldberger photo épinards grand-mère

  • La solitude. Les photos mettent en scène Super Mamika seule, à table, par exemple, ou encore avec une poupée gonflable
  • Le culte du corps parfait : Super Mamika fait du sport, va à la plage. Elle bronze sous le transat avec ses mi-bas couleur chair.
  • Et ainsi de suite. Chaque photo peut faire l’objet d’une analyse sur notre société.

Malgré ces sujets profonds, l’humour et l’auto-dérision qui prime. Il en ressort une vérité qu’on a tendance à oublier :

les vieux aussi ont le sens de l’humour !

Super Mamika inspire

Quelle ne fut pas ma surprise de croiser Super Mamika à l’exposition « Légendes Urbaines » de la base navale de Bordeaux !

Ce personnage a été repris par Jef Aérosol.

super mamika jef aerosol legendes urbaines


Pour en savoir plus : Le site de Sacha Goldberger

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Zentangle, doodle, mandala : Créer avec un simple crayon

Mandala, zentangle, doodle : ces principes créatifs sont basés sur les traits, et la répétition de motifs.

Certains vous expliqueront en détail comment procéder pour dessiner l’un ou l’autre. Mais là ne semble pas l’essentiel.

L’important est de passer un bon moment, de suivre les règles que l’on veut bien se fixer et de s’affranchir des autres.

 

Créer facilement

La simplicité des matières premières, du papier et un stylo, explique, pour partie, que ces pratiques soient en vogue.

Inutile de maîtriser une technique particulière de dessin : il est facile de s’approprier la méthode pour créer des motifs variés.

zentangle vegetal pousse violet trait crayon elize

Ces méthodes sont largement partagés sur le net, autant des résultats impressionnants que des tutoriels pour débuter.

zentangle fleur bleu trait dessin vegetal bleuComment va ton art aujourd’hui ?

Les petits formats permettent une pratique régulière. Le côté répétitif des motifs autorise un « décrochement ».

Ta main se relie à tes émotions, sans passer par la case cerveau.

zentangle feuille bleu trait dessin vegetal bleu

A partager avec les enfants

Mes filles sont toujours attentives à mes créations. Avec ce genre de dessin, nous apprenons et pratiquons ensemble, pour des résultats vraiment très réussis.

Ma fille aînée est plus motivée par cette pratique, elle apprend, et diffuse auprès de ses camarades la méthode.

Alors, quand te lances-tu ?



Une petite sélection pour continuer sur le sujet :

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Comment apprendre l’histoire de l’art (sans oublier les artistes femmes)

comprendre l'histoire de l'art avec les femmes artistes

Au collège, j’étais fascinée par une professeure d’histoire qui nous faisait découvrir l’histoire aux travers de tableaux.

J’étais émerveillée par plusieurs choses :

  • Comment pouvait-elle connaître autant d’artistes et de tableaux ? Ils sont si nombreux, surtout quand on multiplie les époques.
  • Comment pouvait-elle comprendre les messages « cachés » dans les tableaux ? Moi, je ne comprenais quasiment pas le message initial, alors identifier que certains détails renvoient à d’autres sujets, je n’y étais pas.
  • Comment connaissait-elle tout le contexte autour de ces œuvres ?

Aujourd’hui, sans être une experte, je connais moi aussi beaucoup d’artistes, d’œuvres et d’anecdote. Je t’explique comment apprendre l’histoire de l’art.

La compréhension des œuvres est un processus lent‘ (Pauline Raconte l’art)

Apprendre l’histoire de l’art n’est pas une fin en soi. J’ai appris au fil du temps à reconnaître, situer dans les mouvements les œuvres et les artistes. Cela me permet de multiplier le plaisir que j’ai à découvrir ou voir des œuvres. J’ai laissé parler ma passion et mes envies pour approfondir mes connaissances.

Des cours d’histoire de l’art

Je n’ai pas suivi de cursus de formation d’histoire de l’art. En revanche, j’ai assisté à des séances organisées par des associations, par différentes écoles (école du Louvre, école des Beaux-Arts de Nantes), en tant qu’auditeur libre.

Les écoles d’art proposent souvent des cours pour le grand public. Souvent l’inscription pour les cours est en année scolaire. Il n’y a pas de sélection, mais les places étant limitées, il ne faut pas rater le créneau pour s’inscrire.

Les MOOC

Je suis une adepte des MOOC, qui ont l’avantage de pouvoir être suivis depuis chez soi. De plus ils sont gratuits : le contenu est généralement de qualité, organisé par des institutions.

Visiter les musées

Une visite de musée est évidemment un bon moyen d’en apprendre plus sur l’art. Avec un guide, le processus d’apprentissage est décuplé.

Avoir l’œil

Au final, l’art est partout. Les œuvres d’art les plus célèbres sont détournées.

Elles nous entourent au quotidien.

On en retrouve sur nos pots de yaourt :

La laitière est issue d’un tableau de Vermeer.

La répétition conduit à l’apprentissage

A force de voir et revoir les œuvres, en entendre parler, on s’approprie les messages qu’elles communiquent, on parvient à créer des passerelles entre les époques, les techniques et ainsi de suite. Aussi, plus les artistes sont cités, plus il y a d’articles, d’exposition rétrospectives et plus ils entrent dans l’Histoire.

Pourquoi les femmes sont oubliées dans ce processus

A ce jeu-là, l’Histoire a oublié les femmes. En effet, l’histoire s’intéresse au politique. Et on cantonne généralement les femmes au domaine familial domestique.

Benoîte Groult le dit (l’article complet de Elle)

« Les femmes sont les grandes absentes de l’histoire »

Le phénomène se produit dans l’histoire en général et dans l’histoire de l’art a fortiori.

Les « Nanas » de Niki de Saint-Phalle et « Pénélope » d’Antoine Bourdelle

 

Il est en effet plus souvent de muses ou d’amantes plutôt que de collaboratrices, d’assistantes plutôt que d’artistes. Aussi l’histoire présente le travail de Camille Claudel sans oublier de préciser qui fut son mentor et amant, en n’indiquant que très peu l’apport de cette relation pour Rodin. De même, Meret Oppenhein se trouve dans l’ombre de Man Ray.

Mon projet pour participer à la reconnaissance du travail des artistes femmes

A PiGMENTROPiE, j’essaie de mettre en avant des artistes femmes et hommes.

Mais j’ai remarqué qu’une page citant Van Gogh mobilise plus qu’une autre parlant d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Alors est venue une idée : pourquoi ne pas « attirer » les lecteurs sur des artistes connus, et proposer d’en découvrir une moins connue dans le même temps.

Ainsi, je commence une série d’esquisses qui représentent des sculptures en suivant le principe suivant : Chaque dessin mêle des sculptures produites par une femme et par un homme.

Je choisis les artistes un peu au hasard, sans rechercher des similitudes, ou des liens. Mon trait crée le lien entre les deux.

dessin sculptures helene berteaux Michel Ange
« Psyché sous l’empire du mystère » d’Hélène Bertaux, et David de Michel-Ange


Envie d’en savoir plus sur un des thèmes abordés dans l’article :