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18 encres acryliques testées – ma marque préférée : Daler Rowney

Souvent on me demande si mes esquisses sont réalisées à l’aquarelle. Le côté transparent peut le laisser croire. En réalité, j’utilise des encres acryliques.

Mais qu’est-ce donc qu’une encre acrylique ?

Je ne vais pas rentrer dans les détails de composition. Par contre, je te propose de faire un tour de celles que j’ai et que j’utilise.

Les encres FW de Daler Rowney

Les encres acryliques Daler Rowney sont mes préférées.

encres daler fw
Mes 18 encres personnelles. A droite, les 9 encres FW de Daler-Rowney (+ 2 FW Pearlescent)

Pourquoi je les aime tant ?

Parce que je peux jouer sur la valeur de la couleur en les diluant.

Autrement dit, je peux aller du très foncé et très intense à quelque chose de très pale et très transparent.

Ce contraste est la base pour mes esquisses, cela leur donne de la profondeur.

Et avec les encres Daler Rowney, je parviens à maîtriser ce contraste.

aquarelle sur papier art

Par conséquent, j’ai un bon panel des encres : 9 au total, auxquelles il faut ajouter 2 autres de la gamme pearlescent.

Mes trois préférées constituent la base de ma palette actuelle : « bleu marine », « pourpre lac » et « sépia ».

pot encre flacon daler roney fw test
Mes trois encres préférées FW Daler-Rowney : « bleu marine », « pourpre lac » et « sépia »

Je les utilise soit séparément, soit deux par deux.

Si je parle de ceux que j’aime moins, il s’agira des jaunes. Effectivement, dans mon cas, je recherche du contraste entre du clair et du foncé, sur une même couleur. Le jaune, même très coloré ne m’apporte pas assez de foncé. Mais le jaune apporte de la lumière quand je l’utilise. Je n’ai pas encore dompté cette couleur. Cela viendra peut-être.

Le rouge « cramoisi » est très pâle. Je ne m’attendais pas à si peu de force. Il faudrait que j’essaie une nouvelle nuance. Mais je ne suis pas pressée, cette couleur n’est pas ma privilégiée.

Le flacon qui me déçoit le plus est incontestablement la nuance « brillant jaune ». Une couche de pigments s’est déposée au fond du flacon et ne se mélange pas, même en le secouant. Et surtout le même phénomène s’est produit à l’intérieur de la pipette présente dans le bouchon. Résultat : c’est bouché, je dois utiliser une pipette indépendante. De plus, sur le papier, le côté granuleux des poussières de pigments se retrouve.

Les encres Liquitex Ink

J’adore Liquitex pour ces peintures acryliques.
Je suis moins emballée par la gamme Liquitex Ink.

Mais je réalise que je n’ai pas réellement d’argument. Une question de feeling.

Les encres Colorex de Pebeo

Colorex propose des encres aquarelles. La principale différence à l’usage est le comportement lorsqu’on remouille le papier.

Avec les encres aquarelles, en remouillant le papier soit avec de l’eau, soit avec la même couleur, soit avec une autre couleur, les encres initialement présentes mais sèches vont se dissoudre et se mélanger avec le nouvel apport d’encre.

Avec les encres acryliques, la deuxième couche va se poser par-dessus sans modifier la première, un peu comme un calque.

Dans mes esquisses, je préfère réaliser mes mélanges dans l’humide, mais une fois sec, j’apprécie que l’encre ne bouge pas, même si je reviens travailler dessus.

nuancier encres acryliques
Le nuancier de mes 18 encres. Une tache d’encre réalisée par ajout d’une goutte d’encre sur un rond préalablement trempé, un trait d’encre direct au dessus et le nom de la couleur

En plus, les embouts pipettes sont très larges et ne permettent pas une utilisation directe, comme cela m’arrive de le faire.

Les encres Colorex se dissolvent très bien. A mon sens, presque trop. La couleur reste très intense, elle ne se « calme » pas (ou très peu) en la diluant.

En résumé, je les recommande pour faire des aplats de couleurs homogènes.

L’encre Sennelier

La couleur est intense et se dilue bien, on peut avoir toutes les variations intermédiaires. Sur cet aspect, je retrouve l’usage proche des encres Daler-Rowney.

En revanche, l’encre à un côté « résineux », elle « colle ». C’est très exagéré par rapport à la réalité, mais je ne trouve pas de mots plus adaptés.

En conclusion

Mes outils pour peindre et pour dessiner sont vraiment précieux. Réussir à savoir quelle encre me convient me permet de m’éclater, de concrétiser mes envies.

encres acryliques test nuancier

Bien entendu, la meilleure façon de se faire une opinion est de tester par soi-même.

Je trouve aussi important de se faire son nuancier, comme ici, cela permet de bien connaître ses encres acryliques ou aquarelles, et les choisir plus facilement. Avec le temps, on sait aussi comment bien les diluer. Par exemple, avec le « bleu de prusse », je sais que je peux ajouter beaucoup d’eau, l’encre est tellement intense qu’elle encaisse très bien d’être diluée.

A propos des liens affiliés de cet article

Je donne mon avis en toute indépendance et basée sur mon expérience personnelle. Cet article est non sponsorisé, il contient des liens vers des produits Amazon. Si vous achetez sur ces sites suite à un clic depuis le blog, je recevrai une rémunération (entre 2% et 5% des articles commandés).

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Accepter les erreurs : pourquoi c’est essentiel dans l’art

accepter les erreurs se laisser envahir par l'émotion

Si tu regardes mes silhouettes, elles ne respectent pas toujours les proportions qu’on peut observer ou telles qu’on peut les apprendre quand on commence à dessiner : la règle des 8 têtes par exemple. Et peu m’importe. Ces inexactitudes ne me gênent pas. J’ai appris à accepter les erreurs qu’elles concernent mes dessins, ou pas.

Se laisser envahir par l’émotion

En réalité, dans mon art, l’exactitude des proportions ou des couleurs n’est pas ce que je recherche. Mais alors que ce que je dessine ?femme danseuse se mêlant à l'encre bleue effet artistique incroyable oeuvre d'art Elize pigmentropie
Effectivement, le point de départ de mes esquisses sont des personnes réelles. Puis, assez vite, je me détache de ce modèle (dans tous les sens du terme).
A mes yeux, une esquisse réussie est celle qui transmets une émotion : il s’agit suivant les cas d’harmonie, d’évanescence, d’énergie, d’amour.

Le plus difficile reste donc de transmettre de l’émotion.
Mais aussi de l’accepter. D’ailleurs, à ce sujet, je te recommande la lecture de cet article sur la valorisation de ses émotions.

Il arrive qu’il y ait un écart entre l’émotion dont j’imprègne mes œuvres et celui qui les reçoit. Nous avons tous notre vécu.

Alors cher ami, quand tu observes mes esquisses, ne cherche pas l’erreur sur la taille de la jambe, le placement du pied, ou les plis du T-shirt.
Non, laisse-toi plutôt aller à ce que cette image provoque dans ton cœur.
Et les imprécisions anatomiques devraient s’évanouir.
Si ce n’est pas le cas, si ces inexactitudes prennent le pas sur l’appréciation de tout le reste, alors passe ton chemin et trouve l’art qui te convient.

Accepter les erreurs

Je suis la première à remarquer les anomalies anatomiques.

esquisse d'une femme en short tenant une parapluie dessin d'art encre bleue et crayon par Elize
Quand je les constate lors du process de création, je rétabli au mieux les proportions. Il reste souvent une trace de ces corrections dans les esquisses, plus ou moins marquée.
Et après, j’accepte.
J’accepte l’imperfection.
J’accepte de montrer des œuvres et des esquisses imparfaites.
J’accepte donc d’être imparfaite. Et de le montrer.
La perfection n’est qu’une quête, mais elle n’existe pas. Autant lâcher prise et accepter.

Connais-tu la pratique du wabi sabi ? Finalement, ce que je raconte pourrait s’en rapprocher.

Et toi, comment appréhendes-tu les imperfections ?

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Faut-il lire les cartels dans les expositions ?

cartel d'oeuvre d'art

Quand je découvre une exposition, je me demande souvent si je dois prendre le temps ou pas de lire le cartel de chaque œuvre.

Le dilemme est le suivant :

  • D’un côté, j’ai parfois l’impression de passer à côté d’une information essentielle si je ne les lis pas.
  • De l’autre côté, je trouve que je passe trop de temps à les lire, au détriment du temps passé à observer l’œuvre en elle-même.

Qu’est-ce qu’un cartel ?

On ne parle pas ici d’un cartel de la drogue, mais un « encart » situé à proximité d’une œuvre qui permet de nous renseigner dessus.

On y lit généralement :

Mais on peut aussi y trouver :

  • La dimension
  • La date d’acquisition
  • Un bref descriptif

Tu trouveras des conseils pratiques sur la création d’un cartel pour ton exposition sur le site d’Amylee.

Le cartel se modernise et peut même être enrichi numériquement, comme ici par exemple :

cartel numérique
Cartel numérique au Louvre

Pourquoi lire un cartel : En connaître plus sur l’œuvre

1 – Approfondir les recherches ultérieurement

Savoir qui a réalisé une œuvre et quel est son nom permet de faire des recherches ultérieures. On peut retenir un nom et approfondir le sujet tranquillement depuis chez soi.

2 – Nommer les œuvres

Tu t’es déjà trouvé à décrire une œuvre pour expliquer de quoi tu parlais, alors qu’en mémorisant le cartel, tu aurais trouvé une manière plus facile de parler et retrouver l’œuvre.

3 – Aider sa mémoire

Effectivement, il n’est pas simple de retenir le nom de l’artiste, mais en lisant plusieurs fois le même nom, cela permet de le mémoriser.

Personnellement, je ne lis que les cartels des œuvres que pour répondre à une question que je me pose. Le plus souvent : Qui a créé cette œuvre ? Quand ? Comment ? Et je ne me pose ces questions que si l’œuvre me touche, d’une manière ou d’une autre.

Pourquoi ne pas lire le cartel

Si tu lis tous les cartels d’une exposition, tu vas passer un temps fou, à lire des informations que tu ne retiendras pas. Et tu passeras à côté des œuvres en elles-mêmes.

J’ai déjà observé des visiteurs qui cherchent des noms connus, mais ne se laisse pas émerveiller par les œuvres. Or, le cartel est un accessoire, mais pas la priorité.

En fin d’exposition, je suis moins réceptive (disons tout simplement épuisée). Et donc, je passe moins de temps à contempler les œuvres, et encore moins de temps à lire les cartels.

cartel dessin encadré saut femme Elize oeuvre originale aquarelle

Tu organises une exposition ? Comment présenter tes oeuvres ?

Tu peux opter pour un catalogue d’exposition. Je dis « catalogue » car c’est le nom d’usage, mais cela peut prendre la forme d’une feuille (ou plusieurs) sur lequel on regroupe un visuel de l’œuvre et les caractéristiques qu’on aurait retrouvé sur les cartels.

Le public pourra ainsi garder une trace de son passage, se rafraichir la mémoire sur ce qu’il a vu.

Niveau organisation, l’un ou l’autre demande du travail et de l’organisation en amont.

Mettre en place les cartels n’est pas simple. Ils doivent être bien positionnés, de manière harmonieuse et homogène.

Un document à part nécessite de réaliser un support visuel pour qu’il est un bel impact après l’exposition. Il faudra également s’assurer que les feuilles sont disponibles et visibles, sinon, les visiteurs manqueront d’information.

Tu peux aussi cumuler. Mais le temps manque parfois, et ces « détails » sont parfois oubliés, ou sous-estimés.

Pour approfondir le sujet

Le Louvre propose une conférence sur ce thème. Et pour l’anecdote, cartelfr est le nom choisi pour leur moteur de recherche.

Le quotidien de l’art évoque le « paradoxe du cartel ». Dans cet article, on peut lire que

Un visiteur s’attarde en moyenne entre 13 et 30 secondes devant une œuvre et pas moins de 11 secondes devant son cartel

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Femmes sportives : casser les stéréotypes

Depuis quelques mois, je dessine des femmes sportives de manière régulière.

Les raisons qui me poussent dans cette pratique sont nombreuses.

Mais l’une m’importe particulièrement : casser les stéréotypes autour du corps des femmes.

En effet, je considère que représenter des femmes sportives participe à diffuser une image différente et valorisante des corps des femmes. Continuer la lecture de Femmes sportives : casser les stéréotypes

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#1jour1sportive : défi dessiné pour valoriser les femmes sportives

#1jour1sportive

#1jour1sportive est un défi dessiné que je me suis lancée pour valoriser les femmes et leurs activités.

Les raisons de ce choix sont tellement nombreuses et évidentes :

  • Technique autour du dessin : Dessiner le mouvement, dessiner des corps de femmes variés
  • Féminisme : Montrer la diversité des sports et changer l’image qu’on a des femmes sportives, ou des sports réservés aux femmes.
  • Motivation : en me poussant à une pratique régulière. Au départ, je voulais faire un dessin par jour. En pratique, j’ai « sauté » quelques jours.
  • Fédérateur : chacun·e peut participer s’il·elle le souhaite

Il n’est pas nouveau pour moi de dessiner des femmes sportives. Cette fois-ci, plutôt que d’approfondir un sport en particulier, j’ai décidé de varier les sujets.

Et donc depuis quelques semaines, je publie sur Instagram, avec le hashtag #1jour1sportive, tous les jours (avec quelques jours de pause quand j’ai envie), une esquisse de sportive. J’essaie de diversifier les sports. Mais je m’attarde parfois sur certains sports.

Escrimeuse – série #1jour1sportive – encre sur papier

Des sportives pour l’égalité femme-homme

Le sport des femmes est un outil d’émancipation et favorise l’ égalité femmes hommes. Cet article du Monde l’explique en détail.
Voir des sportives, c’est aussi voir des corps de femmes dans un contexte non sexualisé. Et je souhaite qu’en multipliant ces images on change l’image stéréotypée du corps des femmes.

volleyball – série #1jour1sportive – encre sur papier

J’ai beaucoup à dire sur le sujet, je le ferai bientôt dans un prochain article.

Les sportives dessinées depuis 2 ans

J’avais déjà commencé à dessiner des sportives puisque dès 2017, je dessinais des femmes pratiquant la danse et le yoga.

danseuse en plein saut – série #1jour1sportive – encre sur papier

Cette année, j’ai réalisé une première série sur les footballeuses, à l’occasion de la coupe du monde féminine de la FIFA.

Puis, à l’occasion d’une commande, des surfeuses sont apparues sous mes pinceaux.

A la rentrée, je propose à mes filles de découvrir de nouveaux sports pour en choisir un. Je l’ai déjà expliqué ici.

handball – série #1jour1sportive – encre sur papier

Tout naturellement, j’ai eu envie d’élargir ces sports, de ne pas me cantonner à une seule pratique.

A chacune ses sports

Au final, au cours d’une vie, chacun·e a l’occasion d’essayer différents sports, que ce soit pour un après-midi entre ami·e·s où l’on échange quelques balles ou ballons, à l’école où l’on ne choisit pas, ou bien encore, dans la pratique d’un sport sur plusieurs années.

Je ne me considère pas comme une sportive : pourtant, si je liste les sports que j’ai pratiqués, ils sont nombreux :

  • La natation pendant toute mon enfance, soit une douzaine d’années
  • Le tennis
Tenniswoman – série #1jour1sportive – encre sur papier

 

  • Le yoga
  • Le krav-maga
  • Des danses en tout genre : classique quand j’étais enfant, rock et salsa pendant mes études, orientale, zumba (je commence cette année)
  • Un peu de roller
  • Quelques tours de pédales en vélo pour me déplacer au quotidien dans Bordeaux : note que je n’estime pas faire du cyclisme, surtout en vélo à assistance électrique
Cycliste – série #1jour1sportive – encre sur papier
  • Un saut à l’élastique et un saut en parachute à mon actif
Saut en parachute – série #1jour1sportive – encre sur papier
  • Un baptême de plongée
  • Et diverses autres initiations pendant mon enfance : canoë, kayak, escalade, golf
Combat de judokas – série #1jour1sportive – encre sur papier

Quel sport souhaites-tu voir dessiner ?

N’hésite pas à me proposer tes idées en commentaire, plus il y aura de sports dessinés et plus l’impact sera visuel.

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Témoignage d’une modèle vivante

modele vivante témoignage atelier gaspart 17

Julie est modèle vivante.

Je lui ai proposé de répondre à quelques-unes de mes questions pour mieux comprendre les modèles vivants. En pratique, les modèles vivants restent muets pendant les séances de pose. Pourtant,  ils·elles méritent bien qu’on les entende.

Je synthétise ici ses paroles.

Nous nous sommes rencontrées et avons partagé un verre sous le soleil couchant d’une fin d’après-midi d’août.

De nombreux points communs nous rapprochent :

  • Nous sommes du même âge,
  • Nous habitons la même ville,
  • Nos corpulences sont équivalentes,
  • Et nous fréquentons les cours de modèle vivant, même si ce n’est pas du même côté de l’estrade.

Là où tout a commencé

Julie a commencé à être modèle vivant à 18 ans parce qu’elle cherchait un job pour gagner un peu d’argent pendant ses études.

Et puis elle n’a jamais arrêté !

portrait noir et blanc bernard brise photographe montage
Montage photographique de Bernard Brisé

Poser est un « passe-temps », un « moment à elle ». Ces moments lui servent de sas de décompression.

Cette activité lui donne aussi la possibilité d’entrer dans l’univers des artistes.

Une ouverture sur l’art

En étant modèle vivante, Julie intègre plein de notions techniques.

Elle adapte sa pose aux exercices qui sont donnés aux élèves.

Elle s’assure également de ne léser aucun participant, en faisant attention à limiter les raccourcis par exemple.

Esquisse de Didier Graire – Atelier Gaspart 17

En tant que modèle, les postures sont à son initiative la plupart du temps. Elle peut être orientée si le cours se concentre sur un thème (par exemple, les mains, ou le portrait ).

Julie trouve qu’il lui « manque une expression à elle », une différence qui permettait de proposer un petit plus.

bras croises buste modele vivant fusain Hayley Jay
Dessin au fusain par Hayley Jay

Je lui avoue que j’ai moi-même déjà ressenti une certaine lassitude avec des modèles qui semblaient proposer toujours les mêmes postures.

Au-delà de cette activité, Julie se dit qu’elle pourrait passer de l’autre côté et se mettre à créer à son tour. Selon elle, cela l’aidera à proposer des postures en connaissance de cause et à se renouveler.

Le regard sur la nudité

Au tout départ, quand il appris son job d’étudiante, son père « a voulu mettre le feu aux Beaux-Arts ». Sa famille n’avait pas de penchant artistique, et était plutôt pudique vis-à-vis de la nudité. Mais finalement, l’idée est maintenant bien acceptée.

modele vivant décomposition corps
Esquisse de Didier Graire – Atelier Gaspart 17

Julie a toujours eu des regards bienveillants dans le cadre des séances de pose. L’approche artistique lui a permis d’avoir « une relation plus saine avec son corps », de s’affranchir des corps « parfaits » mis en avant dans les médias.

D’ailleurs, elle a aussi eu une expérience naturiste et elle a ressenti le même rapport aux corps, un rapport banalisé par rapport à la nudité, sans connotation sexuelle.

Son pigment préféré ?

Elle hésite entre le sépia et la sanguine.

Cela paraît si évident… puisqu’il constitue la panoplie de base pour réaliser des esquisses chaleureuses et humaines.

femme couchée modele vivant nu Thierry roumi
Esquisse de Thierry Roumy

J’ai passé un très bon moment. Et cela m’a reboostée pour participer à des séances de modèle vivant·e cette année.

Pour continuer

Pour les artistes que cela intéresse, Julie pose sur la région bordelaise, sur Périgueux où elle retourne régulièrement et sur la Rochelle. Contactez-moi ou laissez un message en commentaire, je transmettrai.

Pour ceux qui cherche des modèles hommes, sur Bordeaux également, je suis en contact avec Jeff et je peux lui transmettre vos demandes.

Pour laisser la parole et compléter ce que j’ai pu retenir de mon échange avec Julie, je te laisse découvrir le témoignage d’une modèle vivante.

Dessiner des nus -> je recommence mes esquisses

Le modèle vivant en 5 questions

 

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Quelles activités pour mes filles ? Danse classique, street danse et escalade

choisir une activité pour ses filles enfants sports diversifier dessin Elize pigmentropie

A chaque rentrée, la même rengaine revient : trouver des activités pour mes filles !

Aucune des deux n’est viscéralement attachée à un sport donc la question se pose à chaque début d’année.

Elles peuvent continuer ou choisir un autre sport.

Les seules conditions sont qu’elles gardent leur activité toute l’année, et que la logistique pour aller les mener soit compatibles entre elles et avec les contraintes de la famille.

Cette année, je leur montre en dessins la diversité des sports qui sont à leur portée.
En effet, je me suis lancé dans le challenge #1jour1sportive pour valoriser les femmes sportives et pour montrer la diversité des pratiques.

hand ball joueuse handballeuse dessin bleu encre Elize pigmentropie
Handballeuse – Esquisse à l’encre et aux crayons sur papier – par ELiZE – 24 x 32 cm

Jusqu’à maintenant, j’ai illustré plus de 20 sports différents et la liste s’enrichit chaque jour (à suivre sur Instagram).

En finir avec le tutu

Chaque petite fille est tentée par le mythe du tutu.
Je n’y coupe :

Mais pourquoi se limiter à cette activité ?
Elle présente certains inconvénients qui méritent réflexion :

Aucune chance que ces arguments fassent mouche auprès des enfants.

volley ball joueuse dessin bleu encre Elize pigmentropie
Joueuse de Volley ball – Esquisse à l’encre et aux crayons sur papier – par ELiZE – 24 x 32 cm

Mais nous (mon conjoint et moi – il vaut mieux unir ses forces pour ce genre de défi) avions finalement réussi par convaincre les filles d’essayer une autre activité – au moins pour un an.

Elles avaient accepté de pratiquer du roller pendant un an… peut-être était-ce pour me faire plaisir.

Puis l’année suivante, on a ré-ouvert le choix des activités et elles sont tournées vers des activités à nouveau différentes : la street danse et l’escalade.

La street danse

Manon s’était donc tournée à nouveau vers la danse, mais sans le tutu puisqu’on avait trouvé un cours de « street danse ».

L’ambiance était tonique, sur des musiques actuelles qu’on a tous pris plaisir à écouter.

rugby woman joueuse dessin vert marron encre Elize pigmentropie
Rugbywomen – Esquisse à l’encre et aux crayons sur papier – par ELiZE – 24 x 32 cm

Il arrive parfois qu’on tombe par hasard sur une de ces chansons au resto, à la radio en voiture par exemple. Quand cela m’arrive, je repense systématiquement à Manon et je l’imagine danser.

Elle a pris plaisir à apprendre à toute la famille quelques-uns des pas et enchainements qu’elle maîtrisait. Et nous avons aussi aimé cette complicité partagée.

L’escalade

Aurore s’est, quant à elle, dirigée vers l’escalade.

escalade grimper dessin bleu encre Elize pigmentropie
Escalade – Esquisse à l’encre et aux crayons sur papier – par ELiZE – 24 x 32 cm

Je recommande ce sport pour différents motifs :

  • C’est un bon compromis entre le sport individuel et le sport en équipe. Sur les blocs, on peut effectivement se débrouiller seul. En revanche, quand il faut s’assurer, le travail se fait par paire et une réelle confiance en son partenaire s’établit.
  • On n’apprends pas uniquement à se dépenser physiquement, mais on apprend aussi à faire des nœuds et à manipuler des fils et des ficelles. Au final, ces compétences s’avèrent bien utiles au quotidien (ne serait-ce que pour nouer ses lacets).
  • Le sport est réellement mixte et paritaire. Dans le groupe, il y avait autant de filles que de garçons. Et surtout il y avait une véritable collaboration entre eux tous.

Cette année, on recommence avec de nouvelles activités pour mes filles. Et pas seulement du sport : Zumba, théâtre et tennis.

 

tennis tenniswoman joueuse dessin bleu encre Elize pigmentropie
Tennis Woman – Esquisse à l’encre et aux crayons sur papier – par ELiZE – 24 x 32 cm

Pour prolonger ta lecture

Tu souhaites un dessin personnalisé de ton sport, de ta pratique ? Contacte-moi, je peux réaliser le dessin qui te correspond à partir de ta demande.

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Bokehli, la boutique de cartes artistiques de Bordeaux

bokehli rue bouffard bokheli art bordeaux carterie

Il était une fois… Bokehli, une boutique nichée au cœur de Bordeaux.

Que trouve-t-on à Bokehli ?

Bokheli est une carterie d’art, une jolie utopie concrétisée par Elisabeth.

Chaque carte présente est une œuvre d’art unique, au format carte postale. Le format maxi est un A5, soit 15 cm x 21 cm .

Une quarantaine d’artistes réalise ces cartes en exclusivité pour Bokehli. Il s’agit d’un travail petit format sur papier.

 

Tu trouveras également quelques carnets de notes dont les couvertures ont été réalisées par un artiste de la boutique.bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

La boutique accueille également des photographies artistiques tirées à peu d’exemplaires, et disponibles uniquement chez Bokehli.

carnet livre bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

A l’étage, une salle accueille deux artistes pour permettre de présenter des formats plus grands. Alors n’hésite pas à monter au magnifique escalier en colimaçon.

Rendre l’art accessible

Le petit format permet de réduire le prix des œuvres.

Ainsi, les prix sont tout à fait abordables et commencent à partir d’une dizaine d’euros.

escalier bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux Elize pigmentropie

Et voici de l’art que l’on peut toucher et manipuler. En effet, chaque œuvre est mise dans un fourreau et enveloppée d’un film plastique.

Le circuit court même dans l’art

Tu connais le circuit court pour les produits que tu mets dans ton assiette. Mais dans certains domaines, cette notion n’est pas privilégiée.

A Bokehli, tu trouveras une majorité d’artistes de Bordeaux, le bassin, et plus généralement le Grand Ouest.

Flâner dans cette boutique de la rue Bouffard, c’est découvrir des artistes régionaux.

Et d’ailleurs, au-delà de la boutique et de la vente, Elisabeth a constitué un véritable réseau d’artistes qui ont plaisir à se rencontrer.

Le petit plus ?

La boutique est réorganisée régulièrement et les stocks tournent. Chaque œuvre étant unique, une fois qu’elle est vendue, elle disparait et une autre prendra sa place.

bokheli carteriez art peinture boutique artiste bordeaux

La vitrine aussi est remaniée au moins une fois par semaine.

Chaque visite est donc une découverte.

Et si tu n’habites pas Bordeaux ?

Pas d’inquiétude, une boutique en ligne est disponible pour découvrir les artistes et les cartes disponibles.

J’oubliais…

Tu t’en doutes, je participe à cette boutique. Tu y trouveras mes esquisses en petit format.

La boutique est ouverte du mardi au samedi de 11h à 19h, et le premier jeudi de chaque mois jusqu’à 21h (donc pas d’excuse si tu travailles).

La boutique se situe 16 rue Bouffard, à Bordeaux.

Tu peux suivre son actualité sur Facebook, Instagram et LinkedIn.

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Dessiner sur du papier à musique

papier musique mixmedia Elize

Je voulais depuis longtemps peindre sur un papier avec une histoire et intégrer des effets de matière dans mes encres. Ce sera du papier à musique !

Pourquoi le papier à musique ?

Le papier à musique me fascine. Il représente à mes yeux une langue étrangère.

Et puis, je voulais trouver du papier vieilli, jauni par le temps.

Enfin, évoquer la musique s’adapte très bien au thème de la danse, que j’écume largement.

Premier essai

Je suis partie de mon esquisse favorite, inspirée de la « Valse » de Camille Claudel et j’y ai incorporé des morceaux de papier à musique.

Quand j’essaie une nouvelle technique, je préfère ne pas tout bouleverser. Si je modifie le support, les couleurs, les sujets, je me perds moi-même. Ce Big Bang ne me permettrait pas d’identifier ce qui n’irait pas, si le résultat ne me convient pas.

valse Camille Claudel esquisse d'Elize sur papier à musique
D’après la valse de Camille Claudel – acrylique, encre et stylo sur papier aquarelle et papier à musique 24×32 cm – ELiZE

Pour un essai, l’effet me plait. Je vais continuer à rechercher des papiers vieillis. Ces papiers ont une âme, leur histoire s’ajoute à mes dessins.

Petite parenthèse : j’avais partagé ici le process de création d’une esquisse d’après la valse de Camille Claudel.

Un changement du mode opératoire

Il faut donc prévoir une étape supplémentaire de préparation du papier (et de séchage).

Pour lier le papier support et le papier ajouté, je peins un fond commun, lors du collage du papier.

danseuse main levée tutu papier esquisse rose Elize pigmentropie dessin danse classique
Danseuse en rose – acrylique, encre et stylo sur papier aquarelle et papier à musique 24×32 cm – ELiZE

Mes personnages ne flottent plus dans le vide, mais se meuvent au sein d’un environnement que je leur ai préparé.

danseuse esquisse d'après Elize encre aquarelle pointe tutu mix media
Danseuse en tutu – acrylique, encre et stylo sur papier aquarelle et papier à musique 40×40 cm – ELiZE

Etape supplémentaire dans les nouveautés : l’esquisse ci-dessous a été réalisée sur une toile. Le papier a été mouillé pour donner le relief.

révérence danseuse en tutu pointe danse classique dessin esquisse artwork Elize pigmentropie papier à musique music paper
Révérence – acrylique, encre et stylo sur toile et papier à musique 40×40 cm – ELiZE

Ce n’est pas fini

La recherche du papier à musique est également intéressante. Je vais continuer à fouiner les papiers jaunis dans les vides-greniers et les brocantes. J’ai d’ailleurs déjà trouvé de vieilles cartes routières. Il faudra partir sur un autre thème.

Pour continuer

Une des artistes que j’adore et qui excelle dans le mixmedia est Julie de Terssac. Je t’invite à découvrir son travail. J’adore comment elle agence les différentes matières, et comment elle les lie entre elles avec la peinture. Je suis complètement fan de ses tableaux sur des ardoises d’écolier.

Les esquisses et les toiles sont en vente. Vous pouvez commander votre esquisse personnalisée si vous souhaitez changer la couleur, le sport. N’hésitez pas à me contacter directement.

papier musique création mixmedia avec du upcycling technique artiste

recycler le papier musique en créant de l'art.
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Découvrir le Christ de Zadkine

zadkine christ tête vitrail main caylus

L’église de Caylus, dans le Tarn-et-Garonne renferme une impressionnante sculpture de près de 3 mètres de haut : le Christ de Zadkine.

Les vacances sont propices aux découvertes inattendues, j’en ai fait une nouvelle fois l’expérience en me promenant par hasard dans le charmant village de Caylus. Les églises renferment souvent des trésors inattendus : l’année dernière, j’avais découvert l’église du Menoux complètement peinte par Jorge Carrasco.

Une sculpture nichée dans une église

La première chose qui a attiré mon attention est l’absence de croix. En effet, seul figure le Christ. Sa posture représente la crucifixion, mais la croix n’est pas matérialisée.

Ensuite, chose remarquable, la sculpture provient d’un seul et même tronc d’ormeau. C’est assez incroyable de penser qu’il n’y a pas eu d’ajout de matière.

zadkine christ tête caylus

La proximité avec la sculpture

Je suis restée quelque temps pour profiter de cette œuvre sous toutes les coutures.

Même sans connaitre en détail tout ce qui se rapporte à Zadkine, il reste un artiste connu, avec un musée à son nom à Paris que j’ai visité (il y a fort longtemps).

Malgré cette notoriété, son Christ n’est pas particulièrement protégé dans l’église. Je ne dis pas que quelqu’un va repartir avec sous le bras. En effet, vue la taille, l’œuvre n’entre pas dans un sac à dos !

Mais il n’est pas protégé du toucher des visiteurs, et à hauteur d’homme, une patine commence à apparaître. L’œuvre vit au contact de ses admirateurs au sens propre du terme.

On se retrouve bien loin des interdictions des musées.

Il se crée une certaine intimité avec ce Christ de Zadkine.

zadkine christ tête buste caylus

A voir au village de Caylus

En se baladant dans le village, il est possible d’admirer la façade de la maison où vécut quelques années Zadkine et sa femme.

zadkine maison façade caylus

De plus, le village regorge d’ateliers d’artistes, de boutiques de créateurs ou brocanteurs.

J’y ai d’ailleurs trouvé du papier à musique. J’en cherchais pour un projet de peinture à découvrir dès maintenant sur les réseaux sociaux (Instagram surtout).

Pour en savoir plus

Pour tous les détails techniques et pratiques sur cette œuvre, le site de la ville de Caylus propose un article complet.