Avez-vous vu le film “la vie d’Adèle” réalisé par Abdellatif Kechiche ? Si j’en parle ici, c’est parce que le film montre – aussi – l’histoire d’une artiste et de sa muse. Le travail d’une artiste est celui de Cécile Desserle (l’histoire en revanche n’est pas la sienne).
Cécile Desserle a créé pour le film des toiles spécifiques, représentatives de scènes fortes du film. Lors de la séquence du vernissage, il est possible de voir d’autres toiles de cette peintre.
Peindre la féminité
L’artiste le dit elle-même sur son site :
Mes peintures tournent toujours autour de la féminité, parfois militantes, parfois légères comme l’air, avec un certain esprit Rock.
Son approche de la féminité me parle, je m’en sens proche. J’ai même l’impression qu’elle fait les dessins et tableaux que j’aurai voulu faire.
J’ose la comparaison avec des pastels que j’ai réalisés en 2009. Le but n’est pas de jouer au jeu de 7 erreurs, je suis certaines de perdre face au travail abouti de Cécile Desserle. Je souhaite montrer une approche similaire dans la représentation de la féminité.
Compte tenu des sujets proches par rapport à mon propre travail, je ne peux qu’être admirative de son travail.
Et l’affiche du film ?
J’aurai beaucoup apprécié que Cécile Desserle prépare l’affiche du film. C’aurait été audacieux et je suis certaine qu’elle aurait relevé le défi haut la main.
L’affiche des Etats-Unis où le film est sorti sous le nom de “Blue is the warmest color” me plait d’avantage que la française. Ce procédé me rappelle la couverture d’un livre que j’ai lu récemment et que je recommande (Il est de retour).
Le principe graphique est le même : avec des détails significatifs d’une personne (coiffure et moustache/lèvres), réussir à faire connaître le visage des personnages.
Pour conclure, que ce soit pour les peintures ou pour l’histoire, allez voir le film “la vie d’Adèle”, vous n’en ressortirez pas indemne.