Certaines rencontres, comme celle de l’oeuvre gigantesque de Jorge Carrasco, surprennent.
Qui pourrait dire en regardant l’extérieur de cette église qu’elle sert d’écrin à des fresques colorées ?
Cette découverte m’a éblouie tant la force des couleurs est vive.
L’église du Menoux peinte par Jorge Carrasco
Plantons le décor : nous sommes dans l’Indre, à peu près au milieu de nulle part.
Rappelons que l’Indre a une densité de 34 habitants par kilomètre carré (en 2007), ceci juste pour expliquer pourquoi tu es certainement incapable d’en citer la préfecture.
Quelque part, perdu dans ce département perdu, la ville du Menoux apparaît tout à fait ordinaire et semblable aux autres communes du département. Au centre de ce village, une église trône, et son extérieur apparaît tout à fait classique.
Et pourtant, il suffit d’en franchir le seuil pour rester subjugué(e) par le trésor qu’elle renferme.
En effet, Jorge Carrasco a recouvert le plafond et les murs de l’église, soit 450 m².
Une œuvre renversante et immersive
Son œuvre est renversante et je ne dis pas seulement cela parce qu’il faut se contorsionner pour l’admirer (ou s’allonger au sol mais je n’ai pas tenté cette option).
J’ai adoré parce que les couleurs sont entières, au service du ressenti, de la réflexion, de la méditation.
On s’immerge dans ce lieu.
Et puis j’adore aussi cette impression de profiter de cette œuvre librement et intimement :
- Librement car l’entrée n’est pas contrôlée (pas de vigipirate et pas de ticket à payer). L’église est ouverte toute l’année, à tous.
- Intimement car on se retrouve seul(e) dans l’église. Le lieu est reculé, alors nous sommes loin des foules oppressantes.
Pour en savoir plus :
Aucun rapport avec le recueillement religieux ou symbolique, n’a pas sa place en ce lieu, trop psychédélique..une aberration.