Camille Claudel m’inspire. Je ne me lasse pas d’esquisser ses sculptures.
Cette artiste me fascine toujours autant. Je prends ces œuvres comme source de mes esquisses avec plaisir.
La série que j’ai réalisée l’année dernière suscite un intérêt constant. Les dessins ont été dispersés de part le monde : j’en ai envoyé en Grèce, aux Pays-Bas et en Guyane.
Les raisons sont multiples :
- Ses œuvres sont pudiques.
- Les couples ne forment qu’un.
- Ses sculptures vibrent d’une émotion palpable.
Les œuvres de Camille Claudel sont pudiques.
Même si la plupart des personnages sont nus, leur posture cachent les détails qui risqueraient de donner un caractère sexuel au rendu global.
Par exemple, elle laisse brute la partie basse de la sculpture des danseurs de sa sculpture “la valse”. Et la pierre se transforme en un drapé qui vient couvrir les amants à partir du bas du dos.
L’unité dans les couples
Que ce soit pour “la valse” ou “l’abandon”, les deux corps sont imbriqués les uns dans les autres.
Ils ne forment qu’un. Il y a très peu de vide entre les deux personnes. Je n’arrive pas toujours à distinguer moi-même à qui appartiennent certains membres.
Cela confère de la confusion à mes esquisses, mais libère également le trait.
En effet, souvent, quand on dessine un corps, le plus grand danger est de le dessiner tel qu’on s’imagine qu’il est, sans prendre le temps de l’observer. Or, ici, pas le choix, il faut suivre et placer chaque partie du corps pour que l’ensemble devienne compréhensible.
Le résultat n’est pas forcément beau, ni exact, mais c’est un travail d’apprentissage très riche.
Des œuvres vibrantes, riches d’émotions
Les œuvres de Camille Claudel vibrent et transmettent un maximum d’émotions.
Quel que soit l’angle ou le détail que je choisisse pour observer ses œuvres, je reste fascinée par leur fragilité, leur force, les détails, la justesse, l’équilibre.
Les sculptures sont des œuvres autour desquelles on se déplace, Camille Claudel parvient à n’oublier aucun détail, aucune facette.
Pour retrouver la série d’esquisses que j’avais produite l’an dernier à partir des sculptures de Camille Claudel.