Les signatures des graffitis ne permettent pas toujours d’aboutir facilement à un résultat, car elles peuvent être absentes ou difficilement déchiffrables. Les cartels [ces petits panneaux placés à proximité des œuvres pour identifier leur auteur, leur nom et la technique utilisée] des musées ou des galeries, sont tout de même super pratiques. Avec un peu de persévérance et beaucoup d’Internet, j’ai réussi à identifier quelques artistes dont les œuvres m’ont interpellée à Fort-de-France.
Nous visitons donc Fort-de-France sous le thème du street art. Nous avions déjà vu une sélection de graffitis, j’avais également découvert le travail de Ronald Cyrille [nous y reviendrons car j’ai trouvé plein de graffitis signés B.Bird]. Je vais réaliser plusieurs focus individuels sur des graffeurs. Pour aujourd’hui, nous découvrons le barcelonais Kenor.
Pour cet artiste, le style n’est pas celui qu’on retrouve habituellement en street art. Il s’agit d’un travail abstrait basé sur des éléments géométriques. Il se crée un équilibre coloré. L’absence de cadre fait presque penser que ces formes sont des mobiles, suspendus dans l’air. Cela est peut-être aussi lié à la légèreté des traits ou l’impression de voir à travers puisque l’arrière-plan est le mur.
Les principales œuvres à Fort-de-France
Je les compare sans hésiter à certains de Kasimir Malevich qui a composé des tableaux équilibrés de cette manière, avec assez peu de couleurs.
Une série de croquis
Je pense que cette série, moins aboutie est également de lui. Elle reprend certains signes présents dans les fresques présentées au-dessus. Mais j’ai un doute sur le poème, en français et signé ‘le poète de la rue’.
Le travail actuel de Kenor
Sur son site internet, on retrouve assez peu de son travail antérieur, ce qui est présenté est récent.
Voici une des seules photos datant de 2013. La similitude avec le travail présent à Fort-de-France est indéniable, tant en ce qui concerne les formes rouges débordant sur le trottoir, que les cercles colorés découpés de manière très graphique.
Et les sculptures que j’ai évoquées, existent, elles ont pris forme.