Bien que les textes sur ces illustrations soient en anglais, Eugénie est française (de Reims). Elle aborde tous les thèmes du féminisme. Une certaine poésie se dégage de ces dessins.
Souvent on me demande si mes esquisses sont réalisées à l’aquarelle. Le côté transparent peut le laisser croire. En réalité, j’utilise des encres acryliques.
Mais qu’est-ce donc qu’une encre acrylique ?
Je ne vais pas rentrer dans les détails de composition. Par contre, je te propose de faire un tour de celles que j’ai et que j’utilise.
Les encres FW de Daler Rowney
Les encres acryliques Daler Rowney sont mes préférées.
Pourquoi je les aime tant ?
Parce que je peux jouer sur la valeur de la couleur en les diluant.
Autrement dit, je peux aller du très foncé et très intense à quelque chose de très pale et très transparent.
Ce contraste est la base pour mes esquisses, cela leur donne de la profondeur.
Mes trois préférées constituent la base de ma palette actuelle : « bleu marine », « pourpre lac » et « sépia ».
Je les utilise soit séparément, soit deux par deux.
Si je parle de ceux que j’aime moins, il s’agira des jaunes. Effectivement, dans mon cas, je recherche du contraste entre du clair et du foncé, sur une même couleur. Le jaune, même très coloré ne m’apporte pas assez de foncé. Mais le jaune apporte de la lumière quand je l’utilise. Je n’ai pas encore dompté cette couleur. Cela viendra peut-être.
Le rouge « cramoisi » est très pâle. Je ne m’attendais pas à si peu de force. Il faudrait que j’essaie une nouvelle nuance. Mais je ne suis pas pressée, cette couleur n’est pas ma privilégiée.
Le flacon qui me déçoit le plus est incontestablement la nuance « brillant jaune ». Une couche de pigments s’est déposée au fond du flacon et ne se mélange pas, même en le secouant. Et surtout le même phénomène s’est produit à l’intérieur de la pipette présente dans le bouchon. Résultat : c’est bouché, je dois utiliser une pipette indépendante. De plus, sur le papier, le côté granuleux des poussières de pigments se retrouve.
Les encres Liquitex Ink
J’adore Liquitex pour ces peintures acryliques.
Je suis moins emballée par la gamme Liquitex Ink.
Mais je réalise que je n’ai pas réellement d’argument. Une question de feeling.
Les encres Colorex de Pebeo
Colorex propose des encres aquarelles. La principale différence à l’usage est le comportement lorsqu’on remouille le papier.
Avec les encres aquarelles, en remouillant le papier soit avec de l’eau, soit avec la même couleur, soit avec une autre couleur, les encres initialement présentes mais sèches vont se dissoudre et se mélanger avec le nouvel apport d’encre.
Avec les encres acryliques, la deuxième couche va se poser par-dessus sans modifier la première, un peu comme un calque.
Dans mes esquisses, je préfère réaliser mes mélanges dans l’humide, mais une fois sec, j’apprécie que l’encre ne bouge pas, même si je reviens travailler dessus.
En plus, les embouts pipettes sont très larges et ne permettent pas une utilisation directe, comme cela m’arrive de le faire.
Les encres Colorex se dissolvent très bien. A mon sens, presque trop. La couleur reste très intense, elle ne se « calme » pas (ou très peu) en la diluant.
En résumé, je les recommande pour faire des aplats de couleurs homogènes.
L’encre Sennelier
La couleur est intense et se dilue bien, on peut avoir toutes les variations intermédiaires. Sur cet aspect, je retrouve l’usage proche des encres Daler-Rowney.
En revanche, l’encre à un côté « résineux », elle « colle ». C’est très exagéré par rapport à la réalité, mais je ne trouve pas de mots plus adaptés.
En conclusion
Mes outils pour peindre et pour dessiner sont vraiment précieux. Réussir à savoir quelle encre me convient me permet de m’éclater, de concrétiser mes envies.
Bien entendu, la meilleure façon de se faire une opinion est de tester par soi-même.
Je trouve aussi important de se faire son nuancier, comme ici, cela permet de bien connaître ses encres acryliques ou aquarelles, et les choisir plus facilement. Avec le temps, on sait aussi comment bien les diluer. Par exemple, avec le « bleu de prusse », je sais que je peux ajouter beaucoup d’eau, l’encre est tellement intense qu’elle encaisse très bien d’être diluée.
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Si tu regardes mes silhouettes, elles ne respectent pas toujours les proportions qu’on peut observer ou telles qu’on peut les apprendre quand on commence à dessiner : la règle des 8 têtes par exemple. Et peu m’importe. Ces inexactitudes ne me gênent pas. J’ai appris à accepter les erreurs qu’elles concernent mes dessins, ou pas.
Se laisser envahir par l’émotion
En réalité, dans mon art, l’exactitude des proportions ou des couleurs n’est pas ce que je recherche. Mais alors que ce que je dessine ?
Effectivement, le point de départ de mes esquisses sont des personnes réelles. Puis, assez vite, je me détache de ce modèle (dans tous les sens du terme).
A mes yeux, une esquisse réussie est celle qui transmets une émotion : il s’agit suivant les cas d’harmonie, d’évanescence, d’énergie, d’amour.
Il arrive qu’il y ait un écart entre l’émotion dont j’imprègne mes œuvres et celui qui les reçoit. Nous avons tous notre vécu.
Alors cher ami, quand tu observes mes esquisses, ne cherche pas l’erreur sur la taille de la jambe, le placement du pied, ou les plis du T-shirt.
Non, laisse-toi plutôt aller à ce que cette image provoque dans ton cœur.
Et les imprécisions anatomiques devraient s’évanouir.
Si ce n’est pas le cas, si ces inexactitudes prennent le pas sur l’appréciation de tout le reste, alors passe ton chemin et trouve l’art qui te convient.
Accepter les erreurs
Je suis la première à remarquer les anomalies anatomiques.
Quand je les constate lors du process de création, je rétabli au mieux les proportions. Il reste souvent une trace de ces corrections dans les esquisses, plus ou moins marquée.
Et après, j’accepte.
J’accepte l’imperfection.
J’accepte de montrer des œuvres et des esquisses imparfaites.
J’accepte donc d’être imparfaite. Et de le montrer.
La perfection n’est qu’une quête, mais elle n’existe pas. Autant lâcher prise et accepter.
Connais-tu la pratique du wabi sabi ? Finalement, ce que je raconte pourrait s’en rapprocher.
Et toi, comment appréhendes-tu les imperfections ?
Le cartel se modernise et peut même être enrichi numériquement, comme ici par exemple :
Pourquoi lire un cartel : En connaître plus sur l’œuvre
1 – Approfondir les recherches ultérieurement
Savoir qui a réalisé une œuvre et quel est son nom permet de faire des recherches ultérieures. On peut retenir un nom et approfondir le sujet tranquillement depuis chez soi.
2 – Nommer les œuvres
Tu t’es déjà trouvé à décrire une œuvre pour expliquer de quoi tu parlais, alors qu’en mémorisant le cartel, tu aurais trouvé une manière plus facile de parler et retrouver l’œuvre.
3 – Aider sa mémoire
Effectivement, il n’est pas simple de retenir le nom de l’artiste, mais en lisant plusieurs fois le même nom, cela permet de le mémoriser.
Personnellement, je ne lis que les cartels des œuvres que pour répondre à une question que je me pose. Le plus souvent : Qui a créé cette œuvre ? Quand ? Comment ? Et je ne me pose ces questions que si l’œuvre me touche, d’une manière ou d’une autre.
Pourquoi ne pas lire le cartel
Si tu lis tous les cartels d’une exposition, tu vas passer un temps fou, à lire des informations que tu ne retiendras pas. Et tu passeras à côté des œuvres en elles-mêmes.
J’ai déjà observé des visiteurs qui cherchent des noms connus, mais ne se laisse pas émerveiller par les œuvres. Or, le cartel est un accessoire, mais pas la priorité.
En fin d’exposition, je suis moins réceptive (disons tout simplement épuisée). Et donc, je passe moins de temps à contempler les œuvres, et encore moins de temps à lire les cartels.
Tu organises une exposition ? Comment présenter tes oeuvres ?
Tu peux opter pour un catalogue d’exposition. Je dis « catalogue » car c’est le nom d’usage, mais cela peut prendre la forme d’une feuille (ou plusieurs) sur lequel on regroupe un visuel de l’œuvre et les caractéristiques qu’on aurait retrouvé sur les cartels.
Le public pourra ainsi garder une trace de son passage, se rafraichir la mémoire sur ce qu’il a vu.
Niveau organisation, l’un ou l’autre demande du travail et de l’organisation en amont.
Mettre en place les cartels n’est pas simple. Ils doivent être bien positionnés, de manière harmonieuse et homogène.
Un document à part nécessite de réaliser un support visuel pour qu’il est un bel impact après l’exposition. Il faudra également s’assurer que les feuilles sont disponibles et visibles, sinon, les visiteurs manqueront d’information.
Tu peux aussi cumuler. Mais le temps manque parfois, et ces « détails » sont parfois oubliés, ou sous-estimés.