Quand je découvre une exposition, je me demande souvent si je dois prendre le temps ou pas de lire le cartel de chaque œuvre.
Le dilemme est le suivant :
- D’un côté, j’ai parfois l’impression de passer à côté d’une information essentielle si je ne les lis pas.
- De l’autre côté, je trouve que je passe trop de temps à les lire, au détriment du temps passé à observer l’œuvre en elle-même.
Qu’est-ce qu’un cartel ?
On ne parle pas ici d’un cartel de la drogue, mais un “encart” situé à proximité d’une œuvre qui permet de nous renseigner dessus.
On y lit généralement :
- Le nom de l’artiste
- Le nom de l’œuvre
- La date de réalisation
- La technique utilisée
Mais on peut aussi y trouver :
- La dimension
- La date d’acquisition
- Un bref descriptif
Tu trouveras des conseils pratiques sur la création d’un cartel pour ton exposition sur le site d’Amylee.
Le cartel se modernise et peut même être enrichi numériquement, comme ici par exemple :
Pourquoi lire un cartel : En connaître plus sur l’œuvre
1 – Approfondir les recherches ultérieurement
Savoir qui a réalisé une œuvre et quel est son nom permet de faire des recherches ultérieures. On peut retenir un nom et approfondir le sujet tranquillement depuis chez soi.
2 – Nommer les œuvres
Tu t’es déjà trouvé à décrire une œuvre pour expliquer de quoi tu parlais, alors qu’en mémorisant le cartel, tu aurais trouvé une manière plus facile de parler et retrouver l’œuvre.
3 – Aider sa mémoire
Effectivement, il n’est pas simple de retenir le nom de l’artiste, mais en lisant plusieurs fois le même nom, cela permet de le mémoriser.
Personnellement, je ne lis que les cartels des œuvres que pour répondre à une question que je me pose. Le plus souvent : Qui a créé cette œuvre ? Quand ? Comment ? Et je ne me pose ces questions que si l’œuvre me touche, d’une manière ou d’une autre.
Pourquoi ne pas lire le cartel
Si tu lis tous les cartels d’une exposition, tu vas passer un temps fou, à lire des informations que tu ne retiendras pas. Et tu passeras à côté des œuvres en elles-mêmes.
J’ai déjà observé des visiteurs qui cherchent des noms connus, mais ne se laisse pas émerveiller par les œuvres. Or, le cartel est un accessoire, mais pas la priorité.
En fin d’exposition, je suis moins réceptive (disons tout simplement épuisée). Et donc, je passe moins de temps à contempler les œuvres, et encore moins de temps à lire les cartels.
Tu organises une exposition ? Comment présenter tes oeuvres ?
Tu peux opter pour un catalogue d’exposition. Je dis “catalogue” car c’est le nom d’usage, mais cela peut prendre la forme d’une feuille (ou plusieurs) sur lequel on regroupe un visuel de l’œuvre et les caractéristiques qu’on aurait retrouvé sur les cartels.
Le public pourra ainsi garder une trace de son passage, se rafraichir la mémoire sur ce qu’il a vu.
Niveau organisation, l’un ou l’autre demande du travail et de l’organisation en amont.
Mettre en place les cartels n’est pas simple. Ils doivent être bien positionnés, de manière harmonieuse et homogène.
Un document à part nécessite de réaliser un support visuel pour qu’il est un bel impact après l’exposition. Il faudra également s’assurer que les feuilles sont disponibles et visibles, sinon, les visiteurs manqueront d’information.
Tu peux aussi cumuler. Mais le temps manque parfois, et ces “détails” sont parfois oubliés, ou sous-estimés.
Pour approfondir le sujet
Le Louvre propose une conférence sur ce thème. Et pour l’anecdote, cartelfr est le nom choisi pour leur moteur de recherche.
Le quotidien de l’art évoque le “paradoxe du cartel”. Dans cet article, on peut lire que
Un visiteur s’attarde en moyenne entre 13 et 30 secondes devant une œuvre et pas moins de 11 secondes devant son cartel