Si tu regardes mes silhouettes, elles ne respectent pas toujours les proportions qu’on peut observer ou telles qu’on peut les apprendre quand on commence à dessiner : la règle des 8 têtes par exemple. Et peu m’importe. Ces inexactitudes ne me gênent pas. J’ai appris à accepter les erreurs qu’elles concernent mes dessins, ou pas.
Se laisser envahir par l’émotion
En réalité, dans mon art, l’exactitude des proportions ou des couleurs n’est pas ce que je recherche. Mais alors que ce que je dessine ?
Effectivement, le point de départ de mes esquisses sont des personnes réelles. Puis, assez vite, je me détache de ce modèle (dans tous les sens du terme).
A mes yeux, une esquisse réussie est celle qui transmets une émotion : il s’agit suivant les cas d’harmonie, d’évanescence, d’énergie, d’amour.
Le plus difficile reste donc de transmettre de l’émotion.
Mais aussi de l’accepter. D’ailleurs, à ce sujet, je te recommande la lecture de cet article sur la valorisation de ses émotions.
Il arrive qu’il y ait un écart entre l’émotion dont j’imprègne mes œuvres et celui qui les reçoit. Nous avons tous notre vécu.
Alors cher ami, quand tu observes mes esquisses, ne cherche pas l’erreur sur la taille de la jambe, le placement du pied, ou les plis du T-shirt.
Non, laisse-toi plutôt aller à ce que cette image provoque dans ton cœur.
Et les imprécisions anatomiques devraient s’évanouir.
Si ce n’est pas le cas, si ces inexactitudes prennent le pas sur l’appréciation de tout le reste, alors passe ton chemin et trouve l’art qui te convient.
Accepter les erreurs
Je suis la première à remarquer les anomalies anatomiques.
Quand je les constate lors du process de création, je rétabli au mieux les proportions. Il reste souvent une trace de ces corrections dans les esquisses, plus ou moins marquée.
Et après, j’accepte.
J’accepte l’imperfection.
J’accepte de montrer des œuvres et des esquisses imparfaites.
J’accepte donc d’être imparfaite. Et de le montrer.
La perfection n’est qu’une quête, mais elle n’existe pas. Autant lâcher prise et accepter.
Connais-tu la pratique du wabi sabi ? Finalement, ce que je raconte pourrait s’en rapprocher.