Tu manques d’inspiration? Tu es fatigué.e par ces longues journées à jongler entre le travail, les enfants, les conjoint.e.s, les amis, les loisirs et les réseaux sociaux ?
Pourquoi ne pas rien faire ?
Et si tu ne disais rien sur les réseaux sociaux ?
Oui, aujourd’hui, ne compte pas sur moi pour t’expliquer comment tu peux trouver 5 minutes ou une heure par jour pour créer, quoi qu’il arrive, car la régularité est essentielle pour progresser.
Non, aujourd’hui, je vais t’expliquer pourquoi je fais parfois des pauses dans ma création (artistique ou bloguistique) et ce que ça m’apporte.
En bas de cet article, si tu es arrivé.e ici par erreur, une liste de liens pour ne pas rester les bras croisés une seconde de plus.
1 – Souffler : se ressourcer, repartir différemment
Enchainer les créations est idéal pour réaliser des séries. En effet, une série est une succession d’œuvres qui trouvent une certaine homogénéité. Cela implique de garder un certain élan. Il me serait difficile de compléter des séries commencées longtemps auparavant.
Quand je suis plongée dans une série, cela occupe mon esprit jour et nuit. J’ai du mal à trouver des idées qui ne sont pas dans le thème de la série.
Pour qu’une série complètement distincte arrive, il faut une rupture. Une pause dans la création artistique me permet de vider la tête de ce côté-là.
Des idées nouvelles se présentent.
2 – L’art n’est pas tout
Être artiste ne se limite pas au moment de la création artistique.
Le cerveau turbine même quand le corps n’est pas dans l’action.
Mais on ne dispose que de 24 heures dans une journée. Et parfois, la priorité n’est pas l’art.
- Parfois je préfère passer une heure à jouer à la bataille navale avec mes filles. Il en restera de bons souvenirs.
- Cette année, j’ai eu envie de tricotiner (plus facile que tricoter). Il s’agit de création manuelle, mais pas artistique. Pourquoi ? Je ne le sais pas (encore). Mais j’en avais envie. Ce temps passé avec la laine, c’est du temps sans le pinceau à la main.
- J’ai aussi acheté des rollers, avec la perspective de belles balades – dès qu’il fera beau.
En réalisant autre chose, j’explore de nouvelles possibilités, différentes. Je prends des risques : ne pas réussir, repartir de zéro.
Sur ces moments personnels, je n’ai pas envie de communiquer (et cela explique parfois mes silences sur les réseaux sociaux). Chacun a droit à l’intimité, et au silence.
3 – Se séparer pour mieux se retrouver
Entre la création et l’artiste, c’est la même histoire qu’entre deux amoureux. La lassitude et la routine guettent. Et parfois la séparation permet de mieux se retrouver. La comparaison s’arrête là.
Ce que je veux dire, c’est que la privation de création crée l’envie. Parfois je ne peux pas réaliser mes projets artistiques. Ce n’est pas si grave, les idées continuent d’affluer. Mais le temps me permet de sélectionner celles que j’ai vraiment envie de concrétiser.
Et puis, créer selon une routine, c’est très bien pour progresser, pour multiplier les expériences. Pour autant, on peut finir par oublier ce dont on a vraiment envie. On oublie de se poser la question de ce qui nous anime, ce qui donnera une âme à l’œuvre.
L’artiste n’est pas une machine programmée pour livrer des œuvres d’art sans se donner de respiration, sans chercher d’autres inspirations.
Sans même qu’il y ait de la lassitude, j’ai remarqué que l’envie de peindre me quittait parfois.
Je ne me force pas dans ces moments, car le plaisir est la base de ma pratique.
Tout simplement aussi, la lumière est la matière première de mes créations : je n’arrive pas à peindre sans une belle lumière naturelle. Et par conséquent, le temps maussade et les courtes journées d’hiver limitent ma production. Je ne me rends pas compte sur l’instant, mais à chaque printemps, je retrouve l’envie multipliée de peindre. Et cela fait tellement de bien de sentir cette énergie m’envahir.
Un tableau nommé zentangle
Alors je te présente ce tableau : il est en cours depuis plusieurs mois. Il ne ressemble pas à mes peintures jusque là. Déjà parce qu’il s’agit d’un tableau réalisé à l’encre et non à l’acrylique.
J’ai d’abord créé le fond. Puis, comme je faisais des zentangles sur un carnet j’ai envisagé de l’appliquer au grand format.
Je me suis initialement limitée au feutre noir. Mais il manquait de fantaisie, de fluidité, d’homogénéité.
Alors j’ai ajouté les détails en reliefs en couleurs (rouge, gris, beige).
Ce tableau marque une rupture. Sera-t-il isolé ou y en aura-t-il d’autres du même acabit ? Il est trop tôt pour le dire. Mais j’ai envie de continuer avec la fluidité et la transparence. J’ai tout un stock d’idées à mettre en pratique.
Comme promis en introduction, une liste de liens en complète contradiction avec ce que je viens d’écrire. Car, au final, tu as le choix.
- sur le blog Les tribulations de Marie, comment appliquer une astuce créative. Je te conseille aussi l’inscription à sa newsletter, envoyée chaque lundi pour te booster dans ta création.
- sur le blog d’Amylee, avec des exercices pour tonifier sa création