Depuis quelques mois, je monte moi-même une toile sur châssis !
Je me suis décidée quand une amie artiste m’a dit que ce n’était pas si compliqué. Effectivement, une fois qu’on a quelques bons conseils, c’est tout à fait gérable.
Nous allons voir en détail par la suite :
- Pourquoi monter une toile sur châssis
- Le matériel nécessaire
- En pratique – comment faire
Pourquoi monter ses toiles sur châssis
- Le prix. Cet argument n’est pas complètement vrai : pour les toiles de petit format, l’opération n’est pas si rentable, je pourrai avoir des toiles préparées pour le même prix. La qualité du châssis serait cependant moindre. Plus le tableau est important et plus c’est intéressant économiquement de tendre soi-même ses toiles.
2. La flexibilité dans la création. Je peux peindre sur des toiles en coton, mais également d’autres types de toile récupérée par ailleurs. Je n’en suis qu’aux essais, mais ça a l’air de fonctionner. Ca élargit donc le champ des possibilités créatrices.
3. Le gain de place. Stocker les toiles montées prend de la place. Alors qu’avec un rouleau de toile posé dans un coin de la pièce, je gagne de la place. Je ne me retrouve pas à court de toiles, je peux commencer plus de tableaux. S’il me manque des châssis, ce n’est pas grave, je peux peindre quand même. Je monte les toiles soit encore vierges, soit déjà peintes.
4. La maîtrise de l’ensemble du processus. Dans mon imaginaire, monter sa toile sur châssis, c’est devenir une vraie artiste. Maintenant, il faudrait aussi que j’achète la toile non préparée et que je l’enduise de gesso. Mais cette étape est assez ennuyante.
5. La continuité avec les bords du cadre. Lorsque je monte la toile déjà peinte, les parties sur les côtés sont exactement dans la continuité du reste du tableau. Quand je peins directement une toile sur châssis, les bords ne sont pas autant travaillés que le reste du tableau car le geste est différent en changeant d’angle de peinture.
6. Le fun. Ca m’amuse vraiment de jouer avec l’agrafeuse. Elle fait un bruit monstre, mais je me sens puissante, j’ai l’impression que ce doit être comme de manipuler une arme à feu (attention, cet outil est dangereux)
Le matériel nécessaire
En vrac, il te faudra tout cela :
Voyons les choses plus en détail :
1. Une agrafeuse de tapissier (et les agrafes, à ne pas oublier). Sur ce matériel, j’ai choisi un produit de qualité. Cela reste un investissement sur la durée. Et aussi, je le répète, cet outil peut être dangereux, alors je préfère qu’il y ait eu les vérifications nécessaires en terme de qualité et de sécurité.
2. Le maillet en caoutchouc pour encastrer les baguettes. Rien de spécifique sur cet outil, polyvalent.
3. Les baguettes à châssis. Boesner propose des baguettes à châssis qui s’encastrent facilement entre elles. A partir de 18 cm, jusqu’à 3 mètres, toutes les dimensions sont proposées. Il n’est pas utile d’être équipé pour couper le bois, les angles sont préparés à 45°. Il n’est pas nécessaire de clouter ou coller. Les traverses sont également prévues pour les grandes dimensions et elles sont faciles à mettre en place. Il est à noter que les clés à châssis sont offertes.
4. La toile. J’ai acheté ma toile sur Amazon pour deux raisons : c’est pratique pour la livraison à domicile qui évite de se trimballer le rouleau de 1,60 mètres de haut. Et c’est le plus économique pour une qualité tout à fait honorable (280g / m²).
5. En option, la pince à tendre. Pour l’instant, j’ai l’impression d’être encombrée par cet outil. Il faudrait certainement que j’optimise son utilisation.
En pratique – comment faire
Le principe est de tendre au fur à mesure la toile : au centre d’abord, sur chaque côté, et puis progressivement on ajoute les agrafes, en n’oubliant pas de bien s’appliquer pour les plis des coins.
Pour la mise en pratique, j’ai regardé des vidéos sur Youtube d’artistes que je suis. Et je te conseille d’en faire autant.
Alors là, ton article tombe à pic ; je me disais qu’il faudrait que je m’y mette. Parce que les toiles prennent de plus en plus de place chez moi.
Mais par peur, je n’avais pas encore osé sauter le pas. Alors ton article me donne bien envie de me lancer