Les 20 et 21 mai, j’ai eu l’occasion de peindre en public, dans le cadre des Journées du fait-main organisées en plein cœur de Bordeaux.
J’ai présenté mes peintures et esquisses et j’ai peint pendant ces deux jours. Le défi était de réaliser une toile grand format (carré de 80 cm de côté) sur les deux jours.
Cette expérience fut très enrichissante à plus d’un titre. Viens, je te raconte.
En pratique comment cela s’est passé
J’avais préparé en amont tout le matériel nécessaire : chevalet, pinceaux, palette, chiffon. J’avais aussi identifié un sujet à représenter.
Les toiles et la peinture étaient fournis par Lézard Créatifs de Pessac, partenaire pour ma performance (merci encore à eux et aux organisatrices de l’association fait de ci de soi).
Quand on est à l’extérieur, la météo joue un rôle important (comme pour l’urban sketching) : pour ce week-end en plein air, nous avons commencé sous la pluie. Ce n’était pas folichon. Et question pratique, j’avais un peu peur de mettre de la peinture sur ma veste.
Heureusement, cela n’a pas duré. Le temps s’est amélioré pour tout le reste du week-end.
La première demi-journée, j’ai recouvert l’ensemble de la toile de peinture. Ma toile ne reste pas blanche longtemps, et j’avance le tableau dans sa globalité, en simultané.
Au cours de la première journée, le travail s’est précisé.
Dans l’après-midi, le soleil s’est installé. Les couleurs vives se sont invitées sur ma toile.
Tout au long de la journée, je peins. Je suis dans ma bulle, avec ma toile. C’est justement le sujet du tableau, l’isolement, le repli sur soi. Je suis presque dans cette situation, même au milieu de la foule.
Le lendemain, je reprend le tableau. Son évolution est moins impressionnante. Les grandes lignes ont été posées la veille, maintenant, j’affine et je m’occupe des détails.
A la fin de cette deuxième journée, le tableau n’est pas terminé. Mais il est bien avancé.
Rencontrer, discuter, échanger
Le marché est l’occasion d’échanger et de discuter autour de mon art, avec un public varié :
- Les enfants (et parfois leurs parents, suivant qui est le plus timide)
- Les habitants du quartier
- Les touristes (yes, I speak English. No hablo Espanol muy bueno…)
- Les autres exposantes, pour certaines également artistes, et toujours créatrices.
Les réactions sont spontanées, sincères. J’ai rechargé mon stock de confiance de moi et pris toutes les ondes positives à mon égard.
Ceux qui n’apprécient pas mon travail, passaient simplement leur chemin et je ne les ai donc pas rencontrés.
Ces moments d’échange avaient un effet que je n’avais pas anticipé.
Habituellement, je ne peux pas travailler sur un tableau en continu pendant plusieurs heures. Je peins sur 2 ou 3 tableaux en parallèle. En effet, au bout d’un moment, même si le tableau est loin d’être terminé, je ne sais pas où continuer.
Là, ce phénomène ne s’est pas passé. Quand je discutais avec les pinceaux, je perdais de vue mon tableau en cours. A la fin de l’échange, je voyais mon tableau et je savais ce que je devais travailler à ce moment là.
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J’en profite aussi pour te dire que je serai cet été, tous les jeudis soirs, à partir de 17 heures, à Arcachon. à la place des Marquises (place du marché, derrière l’hôtel de ville), dans le cadre des Animations artistiques des Marquises. J’y présenterai mon travail, j’y peindrai peut-être aussi.
Super ce retour d’expérience ! C’est marrant cette différence entre le travail en atelier et le travail comme ça sur un marché.
Et félicitations pour Arcachon 😉
Merci Pauline 🙂
Superbe ton blog !