As-tu déjà dessiné un bonhomme avec le doigt sur la vitre arrière d’une voiture super sale ? A ce moment-là, ton doigt a retiré de la crasse pour faire apparaître un croquis. Ce principe est celui du reverse graffiti ou clean tag. Dans une production artistique classique, l’apport de la matière (peinture ou pigment sous différentes formes) est l’élément qui permet de créer l’œuvre. Dans le cas du reverse graffiti, l’idée est de retirer de la matière (la saleté).
Cette technique est considérée légale et écologique. Je la développe dans le troisième volet du street art légal.
Nettoyer les murs avec art
Moose aka Paul Curtis utilise principalement la technique de reverse graffiti. Il revendique une idéologie écologique et prône la décroissance. Il lui faut beaucoup d’énergie pour réaliser ses œuvres à la force de ses bras, avec un brosse. Il utilise également la pulvérisation d’eau sous pression.
En France, dans la région nantaise, Philippe Chevrinais réalise ses œuvres suivant le même principe. Il explique sa démarche dans la vidéo ci-dessous.
Il réalise un travail collaboratif : il apporte et partage sa technique avec des étudiants ou d’autres artistes. Les pochoirs qu’il utilise sont parfois découpés par d’autres personnes et il les met en scène.
Ces techniques sont éphémères car, assez vite, les souillures (pollution ou végétaux) reprennent leur place. Mais les murs et les sols sont enchantés pour quelques temps.
Vhils retire des affiches
Alexandre Farto aka Vhils est un artiste urbain très connu. Il utilise différentes techniques pour produire des portraits saisissants. Dans le contexte de l’article, où je cible des réalisations légales, je ne vous présente pas ses réalisations au burin, où il retire l’enduit des murs pour créer. La photo ci-dessous le montre au travail : à partir de couches d’affiches superposées les unes aux autres au fil du temps, il découpe et retire certaines strates pour révéler des visages colorés.
Alors, convaincu.e que le street art peut être légal ?
De mon côté, le projet street art est toujours en cours. Le temps me manque pour le mettre complètement en application. D’autres sujets sont venus prendre la priorité. Donc mon expérience de street art sera pour un peu plus tard.
Voici quelques liens pour continuer la découverte sur le sujet :
Sur PiGMENTROPiE, le street art légal
Au sujet de Moose
Au sujet de Philippe Chevrinais
Très bel article, dans lequel on découvre des street-artistes et des méthodes surprenantes de création. Les clichés n’ont qu’à bien se tenir ! 😉
Et oui Cynthia, la seule limite est finalement l’imagination 🙂
[…] Les enfants pratiquent cette technique lorsqu’ils apposent des inscriptions sur un véhicule couvert de boue ou de poussière. On parle aussi de tags propres et de Clean tagsQuant à elles Anna Garforth […]