Le street art me surprend et m’amuse. Je le fais découvrir régulièrement sur PiGMENTROPiE. Maintenant, il est temps pour moi aussi, de tenter cette expérience.
Mais je rappelle que j’ai une famille. Donc sortir incognito en pleine nuit, on oublie. Je suis déjà allée au centre pénitentiaire de Ducos (où j’ai vu cette sculpture d’Hector Charpentier), mais pas en tant que détenue et je préfèrerai que ça continue ainsi.
Alors, j’ai fait un tour d’horizon des pratiques légales de street-art. Les idées alternatives ne manquent pas. Je souhaite partager ici ces découvertes. Je les ai organisées en 3 parties :
- Le street-art ‘officiel’ et nouvelles technologies
- L’upcyclage
- La création par le retrait
Ce n’est pas exhaustif évidemment. Mais ça me permet de balayer ces quelques idées. Et à la fin, je te raconterai ce que je retiens pour mon projet street-art. Je commence le projet en parallèle. Suis-moi sur Twitter ou FB pour le vivre avec moi.
En accord avec les propriétaires
Avant de présenter des sujets vraiment originaux, je commence par le b.a.ba. En effet, la règle la plus simple pour ne pas avoir de soucis avec la justice est d’obtenir l’autorisation du propriétaire du support utilisé (qu’il soit public ou privé).
Les Villes ont compris que le street art peut être un atout pour elles. Cet art leur renvoie une image moderne, jeune, artistique. Elles offrent -sous conditions – des espaces pour le street art. Les exemples sont nombreux :
- A Fort-de-France, les œuvres de l’Atlas et de Kenor ont été réalisées sous l’impulsion du GIP Grand projet de la ville.
- Aux Trois Ilets, la fresque de Khokho René-Corail a également été peinte légalement.
Les projets se multiplient, dans quasi toutes les villes et c’est vraiment encourageant pour les artistes de ce domaine.
De même, des acteurs du privé investissent ce secteur. Je citerai par exemple Naturalia. En plus d’être légal, l’enseigne crée un art bio :
Et de cette façon, tu cumules les avantages :
- Non seulement tu peux pratiquer tranquillement sans surveiller si la police arrive ;
- En plus, tu te fais payer.
Cependant, la sélection pour accéder à ces espaces est rude. Et surtout, il faut plaire aux comités de sélection et il n’est pas question d’être trop subversif. Pour montrer son savoir-faire, mieux vaut avoir un portfolio bien rempli. Exit les apprentis artistes ou les débutants !
Le street art ‘officiel’ n’a pas que des côtés positifs puisque certains considèrent qu’au prétexte de plaire, le street art perd son âme, née dans la transgression.
Du street art virtuel
A l’ère du numérique, plus besoin de bombes de peinture : tu réalises des fresques avec une application géante de Paint (je simplifie). Tu ne me crois pas ?
Cela nécessite évidemment le matériel adéquat (un écran méga géant). Et dans l’exemple ci-dessus, il y a également l’accord de toute l’organisation.
Par une projection laser
Cette idée se base sur les nouvelles technologies. Les tags sont créés à partir de lasers projetés sur des murs. La surface n’est donc pas modifiée, elle sert d’écran géant. Si tu regardes cette vidéo, tu verras que ce petit jeu nécessite une certaine installation. L’utilisation du stylet/projeteur paraît très intuitive. La particularité de cette pratique est l’ampleur du rendu : sans passer par la case échafaudage, la création couvre l’ensemble de l’immeuble. La visibilité est donc décuplée.
Retrouve d’autres images de ce travail sur cet article de U Funk.
Par contre, tu l’as compris, ce type de performances n’est pas pour moi – pour l’instant. Je vise un projet qui soit proche de mes pratiques créatives habituelles.
Si tu veux découvrir d’autres de mes articles relatifs au street-art, c’est par ici.
Un article au sujet du street art légal sur le site Les Festivaliers (Sebdo), qui l’aborde uniquement sous l’aspect que j’appelle ‘officiel’.
Pour la suite du street-art légal, reviens dans quelques jours.
Super intéressant !
Merci Elize pour ce premier volet sur le street art légal 🙂
Hate d’en savoir plus sur ton projet !
Pauline, le deuxième volet est déjà en ligne. Le 3ème est en cours de rédaction. Pour ce qui est de mon projet, j’ai eu quelques contretemps, ça va venir ultérieurement 🙂
Super intéressant ,merci pour les mêmes motivations : je suis maman , alors sorties de nuit illégales …Non merci ! 😉 Excellent, je partage ! 🙂
Super, merci Magda 🙂
J’habite au 53-55 rue d’Avron, Paris 20, on a une porte de parking marron super moche, qui donne sur la rue et n’ouvre pas (condamnée) donc on peut y graffer comme on veut ! Venez nombreux il faut cacher ça ! En plus le bailleur est implicitement ok… ça ne ferait qu’embellir en mieux !