J’ai craqué pour le travail de Stéphane Gautier, que vous pouvez découvrir sur son site.
Cet artiste utilise des oursons, les bonbons de gélatine qu’on dégustait enfants – ou déguste encore. Ces friandises multicolores, symboles innocents de l’enfance sont détournés dans des tableaux / montages. Ils sont déclinés sous différents labels ou marques.
Une manière de questionner sur notre société de consommation, la mondialisation, la manipulation des enfants dans cette société. J’extrapole peut-être, je m’enflamme sûrement.
Mais projetez-vous deux minutes au rayon “confiserie” de votre grande surface préférée. Quelle forme voyez-vous pour les bonbons ? des bananes, des fraises, des crocodiles, des oursons… et des bouteilles de Coca-Cola. Vous noterez que ce n’est pas Pepsi, ou Orangina. Vous commencez à comprendre pourquoi on peut légitiment se poser la question de ce qu’on souhaite nous vendre derrière ces oursons en gélatine.
Pour en revenir à nos moutons, enfin oursons du départ. Et même sans aller jusqu’à faire une thèse sur la mondialisation, je trouve les œuvres de Stéphane Gautier vraiment sympathiques, drôles. Et si on regarde un peu plus loin, j’ajouterai que ces oursons sont ironiques et malins.
Stéphane Gautier fait également un travail avec des jouets, dont il se sert comme d’une matière à sculpter. Les soldats de plomb ou de plastiques nous invitent sans ambiguïté à l’amour, en formant des cœurs en relief.
Ce langage des jouets et des bonbons semble international si on en croit la diversité de langues des coupures de presse. Nous n’avons sur le site Internet qu’un échantillon de ce que produit cet artiste. J’aurai vraiment envie d’en savourer plus.
Pour approfondir le sujet :
- Le site officiel de Stéphane Gautier
- A la galerie Virginie Barrou Planquart