L’art conceptuel atteint parfois un tel niveau d’intellectualisme qu’il en devient inabordable pour le commun des mortels, qui le trouve alors stupide.
L’art conceptuel consiste à mettre la pensée au cœur de l’œuvre, plutôt que la maîtrise d’une technique. Penser, pour l’artiste Eskrokar, ça passe par le questionnement et par l’humour.
Je m’amuse des œuvres qui sont présentées sur site Internet. Ma préférée, si je devais en choisir une, est “les fourmis savent remonter le temps”.
Ces œuvres permettent de se questionner sur l’art et son marché. Elles en jouent et simultanément elles l’intègrent. Le jeu à la frontière entre la critique et l’autodérision apporte fraîcheur et légèreté. Son nom, littéralement “escroc d’art”, annonce la couleur, la cohérence est totale. Je suis épatée par les idées si justes.
Personnellement j’adore et cela m’éclate. Je me réconcilie avec l’art conceptuel qui apparaît souvent lointain. Ici, on combine humilité, humour et intelligence : bravo Eskrokar !
Par contre, je ne me sentirai pas capable de créer une œuvre de ce type et encore moins de la présenter à un public. Un cap que je ne suis pas encore prête à franchir. En même temps, c’est normal, je n’ai pas réussi à faire un monochrome…