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Video : comment peindre une esquisse

Je montre au maximum les processus de création de mes peintures et esquisses. Et pour cette fois-ci, j’ai réalisé une vidéo.

J’ai filmé, en plein fixe, avec un cadrage large, la création d’une esquisse, celle inspirée sur la sculpture de « la valse » de Camille Claudel. D’ailleurs, je me base sur une photo que l’on aperçoit dans le coin haut gauche, à l’écran de l’ordinateur.

Les étapes de création

Ce qui est visible dans la vidéo :

  • Je commence par mettre des masses à l’encre.
  • Puis, je travaille au crayon de couleur (peu visible sur la vidéo, et pourtant qui me demande le plus de temps).
  • Ensuite je passe aux feutres d’abord fins, puis plus épais.
  • Enfin, je termine en renforçant le contraste à l’encre : directement à la pipette et au pinceau dans l’encre non diluée.

En résumé, je travaille par couches successives.

A la manière d’une sculptrice, je pose d’abord les masses, puis j’affine progressivement.

Je me laisse la possibilité de faire des erreurs au début, puis de les corriger au fil des différentes étapes.

elize esquisse danse camille claudel pigmentropie bleu valse amour complicite

Une autre vidéo à suivre ?

L’exercice de la vidéo est difficile, mais je m’y lance.

L’accueil a été très bon sur les réseaux sociaux. Et je vous en remercie.

Peut-être faudrait-il que je commente le processus. Mais alors la vidéo serait plus longue puisque la durée totale, non accélérée était initialement de l’ordre du quart d’heure.

Est-ce que je suis mes propres conseils ?

Dans cet article, je donnais 7 conseils pour améliorer ses dessins.

Voyons si je les applique :

  1. Tenir son crayon plus loin -> je n’écris pas, je dessine. Je tiens donc le crayon (et le pinceau) loin de la mine.

main tenir crayon pour dessiner

  1. Faire circuler la couleur
  2. Garder le crayon posé sur la feuille -> il me semble que la vidéo montre cet aspect. Je ne lève quasiment pas les crayons, sauf pour en changer.
  3. Mettre les accents -> c’est ce que je réalise à la fin, en ajoutant l’encre bleu foncé, directement à la pipette et au pinceau.
  4. Penser en terme de volumes -> c’est l’intérêt de poser les masses au départ.
  5. Dessiner rapidement
  6. Observer, voir ses erreurs, voir celles des autres

Pour approfondir le sujet

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Camille Claudel : 5 moyens de la (re)découvrir

Camille Claudel la Valse sculpture esquisse Elize

Le plus souvent, je m’intéresse d’abord aux œuvres d’un artiste, le contact passe au travers de son travail. Et puis, il vient un moment où je me demande qui est l’artiste derrière ces œuvres. Petit à petit, les informations se croisent, se répètent et je me les approprie. Connaître le contexte qui a conduit à la création  enrichit ma compréhension de son travail.

Il en est ainsi pour ma découverte de Camille Claudel. Mon premier contact a été au musée Rodin, à Paris, en 2006 environ.  Puis, en aout 2016, au musée Sainte-Croix de Poitiers, lors de l’exposition « Belles de jour ». En mars 2017, lors de la communication autour de l’ouverture du musée Camille Claudel, j’ai dessiné une série d’esquisses représentant ses sculptures et j’ai voulu en savoir plus sur cette artiste.

J’ai emprunté à la médiathèque son catalogue raisonné, j’ai visionné le film Camille Claudel.

Dessiner et reproduire les sculptures m’a permis de m’approprier la finesse de son travail.  Continuer la lecture de Camille Claudel : 5 moyens de la (re)découvrir

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Camille Claudel : pourquoi elle m’inspire

Camille Claudel la Valse sculpture esquisse Elize

Camille Claudel m’inspire. Je ne me lasse pas d’esquisser ses sculptures.

Cette artiste me fascine toujours autant. Je prends ces œuvres comme source de mes esquisses avec plaisir.

La série que j’ai réalisée l’année dernière suscite un intérêt constant. Les dessins ont été dispersés de part le monde : j’en ai envoyé en Grèce, aux Pays-Bas et en Guyane.

Les raisons sont multiples :

  • Ses œuvres sont pudiques.
  • Les couples ne forment qu’un.
  • Ses sculptures vibrent d’une émotion palpable.

 Les œuvres de Camille Claudel sont pudiques.

Même si la plupart des personnages sont nus, leur posture cachent les détails qui risqueraient de donner un caractère sexuel au rendu global. 

Camille Claudel Elize la valse danseurs sculpture
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « la valse » – sur papier couleur naturelle – format A3

Par exemple, elle laisse brute la partie basse de la sculpture des danseurs de sa sculpture « la valse ». Et la pierre se transforme en un drapé qui vient couvrir les amants à partir du bas du dos. 

Camille Claudel Elize l'abandon sculpture
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « l’abandon » – sur papier couleur naturelle – format A3

L’unité dans les couples

Que ce soit pour « la valse » ou « l’abandon », les deux corps sont imbriqués les uns dans les autres.

Camille Claudel Elize la valse danseurs sculpture détail
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « la valse » – sur papier couleur naturelle – format A3

Ils ne forment qu’un. Il y a très peu de vide entre les deux personnes. Je n’arrive pas toujours à distinguer moi-même à qui appartiennent certains membres.

Camille Claudel Elize l'abandon sculpture
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « l’abandon » – sur papier blanc – format 40x40cm

Cela confère de la confusion à mes esquisses, mais libère également le trait.

En effet, souvent, quand on dessine un corps, le plus grand danger est de le dessiner tel qu’on s’imagine qu’il est, sans prendre le temps de l’observer. Or, ici, pas le choix, il faut suivre et placer chaque partie du corps pour que l’ensemble devienne compréhensible.

Le résultat n’est pas forcément beau, ni exact, mais c’est un travail d’apprentissage très riche.

Camille Claudel Elize la valse danseurs sculpture
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « la valse » – sur papier couleur naturelle – format A3

Des œuvres vibrantes, riches d’émotions

Les œuvres de Camille Claudel vibrent et transmettent un maximum d’émotions.

Camille Claudel Elize niobide sculpture
Esquisse d’ELiZE d’après la sculpture de Camille Claudel « Niobide blessée » – sur papier blanc – format 40×40 cm

Quel que soit l’angle ou le détail que je choisisse pour observer ses œuvres, je reste fascinée par leur fragilité, leur force, les détails, la justesse, l’équilibre.

Les sculptures sont des œuvres autour desquelles on se déplace, Camille Claudel parvient à n’oublier aucun détail, aucune facette.


Pour retrouver la série d’esquisses que j’avais produite l’an dernier à partir des sculptures de Camille Claudel.

 

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Comment apprendre l’histoire de l’art (sans oublier les artistes femmes)

comprendre l'histoire de l'art avec les femmes artistes

Au collège, j’étais fascinée par une professeure d’histoire qui nous faisait découvrir l’histoire aux travers de tableaux.

J’étais émerveillée par plusieurs choses :

  • Comment pouvait-elle connaître autant d’artistes et de tableaux ? Ils sont si nombreux, surtout quand on multiplie les époques.
  • Comment pouvait-elle comprendre les messages « cachés » dans les tableaux ? Moi, je ne comprenais quasiment pas le message initial, alors identifier que certains détails renvoient à d’autres sujets, je n’y étais pas.
  • Comment connaissait-elle tout le contexte autour de ces œuvres ?

Aujourd’hui, sans être une experte, je connais moi aussi beaucoup d’artistes, d’œuvres et d’anecdote. Je t’explique comment apprendre l’histoire de l’art.

La compréhension des œuvres est un processus lent‘ (Pauline Raconte l’art)

Apprendre l’histoire de l’art n’est pas une fin en soi. J’ai appris au fil du temps à reconnaître, situer dans les mouvements les œuvres et les artistes. Cela me permet de multiplier le plaisir que j’ai à découvrir ou voir des œuvres. J’ai laissé parler ma passion et mes envies pour approfondir mes connaissances.

Des cours d’histoire de l’art

Je n’ai pas suivi de cursus de formation d’histoire de l’art. En revanche, j’ai assisté à des séances organisées par des associations, par différentes écoles (école du Louvre, école des Beaux-Arts de Nantes), en tant qu’auditeur libre.

Les écoles d’art proposent souvent des cours pour le grand public. Souvent l’inscription pour les cours est en année scolaire. Il n’y a pas de sélection, mais les places étant limitées, il ne faut pas rater le créneau pour s’inscrire.

Les MOOC

Je suis une adepte des MOOC, qui ont l’avantage de pouvoir être suivis depuis chez soi. De plus ils sont gratuits : le contenu est généralement de qualité, organisé par des institutions.

Visiter les musées

Une visite de musée est évidemment un bon moyen d’en apprendre plus sur l’art. Avec un guide, le processus d’apprentissage est décuplé.

Avoir l’œil

Au final, l’art est partout. Les œuvres d’art les plus célèbres sont détournées.

Elles nous entourent au quotidien.

On en retrouve sur nos pots de yaourt :

La laitière est issue d’un tableau de Vermeer.

La répétition conduit à l’apprentissage

A force de voir et revoir les œuvres, en entendre parler, on s’approprie les messages qu’elles communiquent, on parvient à créer des passerelles entre les époques, les techniques et ainsi de suite. Aussi, plus les artistes sont cités, plus il y a d’articles, d’exposition rétrospectives et plus ils entrent dans l’Histoire.

Pourquoi les femmes sont oubliées dans ce processus

A ce jeu-là, l’Histoire a oublié les femmes. En effet, l’histoire s’intéresse au politique. Et on cantonne généralement les femmes au domaine familial domestique.

Benoîte Groult le dit (l’article complet de Elle)

« Les femmes sont les grandes absentes de l’histoire »

Le phénomène se produit dans l’histoire en général et dans l’histoire de l’art a fortiori.

Les « Nanas » de Niki de Saint-Phalle et « Pénélope » d’Antoine Bourdelle

 

Il est en effet plus souvent de muses ou d’amantes plutôt que de collaboratrices, d’assistantes plutôt que d’artistes. Aussi l’histoire présente le travail de Camille Claudel sans oublier de préciser qui fut son mentor et amant, en n’indiquant que très peu l’apport de cette relation pour Rodin. De même, Meret Oppenhein se trouve dans l’ombre de Man Ray.

Mon projet pour participer à la reconnaissance du travail des artistes femmes

A PiGMENTROPiE, j’essaie de mettre en avant des artistes femmes et hommes.

Mais j’ai remarqué qu’une page citant Van Gogh mobilise plus qu’une autre parlant d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Alors est venue une idée : pourquoi ne pas « attirer » les lecteurs sur des artistes connus, et proposer d’en découvrir une moins connue dans le même temps.

Ainsi, je commence une série d’esquisses qui représentent des sculptures en suivant le principe suivant : Chaque dessin mêle des sculptures produites par une femme et par un homme.

Je choisis les artistes un peu au hasard, sans rechercher des similitudes, ou des liens. Mon trait crée le lien entre les deux.

dessin sculptures helene berteaux Michel Ange
« Psyché sous l’empire du mystère » d’Hélène Bertaux, et David de Michel-Ange

Envie d’en savoir plus sur un des thèmes abordés dans l’article :

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7 sculptures de Camille Claudel en 11 dessins

camille claudel dessinée par elize

Le musée Camille Claudel ouvre ce dimanche 26  mars 2017.

Je suis complètement admirative des sculptures de Camille Claudel, je trouve fascinant le mouvement qu’elle parvient à nous transmettre, le déséquilibre qu’elle manie si merveilleusement.

Il se dégage de ses sculptures tellement de force et d’émotion.

C’est pourquoi j’ai choisi de réaliser des esquisses de quelques unes de ses sculptures. Mes dessins ont été réalisés sur la base du catalogue raisonné de cette artiste.

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