Quand j’ai commencé à peindre, j’ai acheté de la peinture acrylique bon marché. J’étais déçue parce que, lorsque je mettais du clair (du blanc ou du jaune par exemple), cela ne couvrait pas les couleurs plus foncées. Je me suis renseignée pour mieux comprendre ce que contient un tube de peinture. Qu’est-ce que ça veut dire la peinture fine, extra-fine, médium etc? Toute ma culture à ce sujet était à faire.
Je suis assez rapidement tombée sur des sites commerciaux, soit les sites de vente en ligne, soit les fabricants directement. Ils sont les mieux placés pour vanter les mérites de leur produit évidemment. Après la phase de compréhension théorique, j’ai commencé à expérimenter pour me faire ma propre idée.
Comment Liquitex m’a convaincue
La marque Liquitex a édité un recueil nommé ‘Le livre de l’acrylique, un guide complet pour l’artiste’. Il est disponible en téléchargement sur son site (cliquez sur l’image ci-dessous, qui fait le lien). Le titre est galvaudé car il s’agit surtout pour eux de décrire (et vendre) leurs produits. Il est néanmoins rédigé de manière didactique. Ce fabricant a bien réussi son affaire puisque j’ai testé ses peintures ses médiums principalement.
Ce que j’ai compris et expérimenté
Pour l’essentiel, voici ce que je retiens de ce que j’ai lu, et de ce que j’ai expérimenté.
- Les peintures ‘études’, ‘fines’ ou ‘extra-fines’
Les pigments sont la base de la peinture, ce sont des fines poudres qui donnent la couleur à la peinture. La concentration en pigments, mais également la finesse du broyage font la différence entre peintures dites ‘étude‘, ‘fine‘ ou ‘extra-fine‘ dans l’ordre de qualité croissante. Après avoir testé ces trois types de peinture, le verdict est sans appel : la force de la peinture ‘extra-fine’ est indéniable. Pour un même résultat au niveau de l’intensité de la couleur, Il faut passer plus de couche de peinture de moindre qualité. Une petite quantité de peinture extra-fine aura beaucoup d’intensité, de brillance, de tenue…
Mais le prix va aussi crescendo. Donc pour le ‘bricolage’ avec les enfants, la peinture de qualité ‘étude’, c’est suffisant.
- Les surprises au séchage
Un autre point à évaluer est la différence de couleur entre la peinture sortant du tube et la couleur qui reste sur la toile après séchage. Une seule manière de se faire une idée : tester la peinture en l’utilisant sur différents supports. Néanmoins, les produits de meilleure qualité travaillent sur ce sujet et il y a moins de risque de surprise.
- Opacité VS transparence
Un autre concept concerne l’opacité et la transparence , signalé par des carrés blancs, noirs ou moitié-moitié au dos des tubes. Au début, je me disais prosaïquement : ‘je prends tout opaque, si je veux que ce soit transparent, j’en mettrai moins, ou j’ajouterai de l’eau‘. Erreur ! Quand on a une peinture vraiment opaque, elle couvre le reste et même en la mélangeant à d’autres, elle va avoir tendance à l’emporter sur les autres. Alors qu’une peinture transparente va permettre des nuances plus fines, à la fois en mélange direct avec les autres peintures, mais aussi en superposant cette peinture sur d’autres couleurs sur la toile.
- Le mélange des marques
Le dernier point – pour aujourd’hui – concerne le mythe des marques qui disent que tous leurs produits sont miscibles entre eux. Ce discours laisse entendre qu’en choisissant une marque différente, les mélanges entre les peintures ne sont pas garantis. Jusque-là, je n’ai pas eu ce genre de mauvaise surprise. J’ai principalement des peintures de marques Liquitex, quelques-unes de Pébéo, et pour essayer un blanc ‘Abstract’ de la marque Sennelier ainsi qu’un or de Lascaux. Je n’ai jamais rencontré de problème en mélangeant ces peintures.
Comment connaître les couleurs de ses peintures
Pour ma part, je ne me suis pas lancée dans la réalisation d’un nuancier. J’ai préféré acheter peu de couleurs au départ. J’ai choisi des couleurs qui me plaisaient, tout en m’assurant d’avoir les trois couleurs primaires et le blanc. Ainsi je pouvais réaliser toutes les couleurs intermédiaires.
Mes peintures abstraites monochromes (comme le bleu présenté ici) sont un parfait exercice pour voir comment les couleurs se combinent (ou pas d’ailleurs). J’ai ainsi par l’expérience, une connaissance de la réaction de la peinture au support, au séchage et entre elles. Puis, j’ai élargi ma gamme de tube. J’étais initialement adepte de créer ma nuance moi-même à partir des couleurs de base, mais j’ai changé d’avis en testant des nuances variées et impossibles à obtenir.
Je reste fidèle à Liquitex qui compose la majorité de mes peintures, mais je teste aussi d’autres marques.
En juillet 2015, j’avais montré mes 19 tubes de peinture (photo ci-dessous). Six mois plus tard, j’en compte 26.
Le détail par couleur principale est assez représentatif de mes toiles. Sur les 26 tubes, 10 sont des bleus, 4 du jaune, 2 du rouge, 2 du violet et 1 du vert. J’ai également deux blancs, un noir.
Quelle sera la suite de l’évolution de ma matière première ? Difficile de le savoir, j’ai encore beaucoup à tester et à apprendre pour me fixer définitivement sur une couleur et une marque. Certaines teintes me semblent indispensables et sont renouvelées dès que j’arrive à la fin du tube. D’autres sont tellement peu sollicitées (le noir, le vert émeraude et le terre de sienne pour ne pas les citer) qu’ils vont rester en stock pendant encore un moment. D’ailleurs, si vous souhaitez faire un échange de ces trois tubes à peine entamés contre trois autres couleurs, je suis preneuse.
Je le précise au cas où : cet article n’est pas sponsorisé. D’ailleurs, si le fabricant Liquitex m’avait payé, je doute qu’il aurait accepté, que je cite et photographie Pébéo, ou les autres marques.
Pour approfondir le sujet :
- La dernière présentation de mes peintures au travers d’un cercle chromatique,
- Un article sur les couleurs écrit par Pauline (avec un superbe nuancier),
- Un rappel sur la toxicité des pigments.
Merci Elize pour la mise en avant de mon nuancier aquarellé 🙂
Avec plaisir Pauline. J’ai prévu de faire le mien… un jour… En attendant, le tien est très réussi
super ta collec! Je vois que toi aussi tu aimes beaucoup les bleus! 🙂
J’ai un petit bac en haut de mon chariot à peinture où je range mes tubes heavy body, pour l’instant ça suffit, je n’ai pas une grande collec heavy body, mais petit à petit, je l’agrandie dès que je peux, un peu.
J’ai 7 heavy body liquitex (5 petits, 2 gros), 5 heavy body de chez sennelier (tube metal) et 7 heavy body abstract de sennelier. (bon je compte pas les gammes basiques) Pour ma part si je fais le compte des couleurs heavy body toutes marques confondues, j’ai 4 bleus (+1 en échantillons), 1 vert, 4 rouges, 3 couleurs chair/beige, 2 violets, 2 noirs, 1 blanc, 1 doré, 1 fluo. en fait toutes gammes confondues, j’ai pas bcp de rouges, mais mes rouges, j’ai tendance à les prendre plus en acrylique extra fine heavy body (vu que la quantité est plus petite et les couleurs particulières) .
avant aussi je ne prenait pas trop de couleurs secondaires en tube, me disant que je peux les faire..mais en fait maintenant j’en prends plus, car on peut toujours les mélanger et obtenir de nouvelles couleurs que l’obtiendrait difficilement autrement ou alors avec plus de temps et de peinture. Une sorte de raccourci et nouvelle porte pour créer des couleurs secondaires. 🙂
Pour les couleurs que j’utilise bcp pour ma part c’est le bleu de prusse, le rose chair/portrait, le bleu de cobalt..;mais je m’aperçois qu’en heavy body je n’ai pas de jaune! (mais dans la gamme amsterdam que j’aime bcp) . Je remédierai à ça à mon prochain réappro 😉
Merci de partager tes stocks de peinture. Chacun son parcours, mais je me reconnais dans ce que tu dis. On choisit au départ par rapport aux préférences, puis on complète avec d’autres, plus secondaires.